BÊÊÊ - Ce jeudi soir, à l'Assemblée nationale, l'intervention d'une députée REM a été émaillée par des imitations de bruits de chèvre en provenance des rangs des députés Les Républicains. Un nouvel événement bien sexiste dans l'hémicycle qui agrandit un peu plus la liste...
Lors d'une nouvelle séance de débats dans l'hémicycle, la députée LREM de la Drôme Alice Thourot a été victime du sexisme de certains de ses collègues.
Alors qu'elle s'exprimait sur la teneur des débats, des bruits de chèvres se sont faits entendre. Depuis, nombres de députés REM et FI ont dénoncé ces cris, semblant venir des bancs des députés LR. Le président de l'Assemblée, François de Rugy, y est même allé de son tweet qu’une "telle attitude est inadmissible" et qu’une fois identifié, l’auteur de ce cri sera "sanctionné".
En fin de journée, vendredi, c'est le député de Paris, Claude Goasguen qui est revenu sur cette intervention, qui pourrait venir des rangs Les Républicains. "C’est inadmissible", a-t-il lancé, avant d'ajouter, sur le caractère sexiste, de ces propos : "Oui enfin... Vous savez, les hommes en prennent aussi…"
Tout mon soutien à @AliceThourot : une telle attitude est inadmissible. Nous cherchons à identifier l'auteur et il sera sanctionné. https://t.co/Sq8z4WntAM — François de Rugy (@FdeRugy) 3 août 2017
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"Arrêtez, ça suffit, je ne suis pas une poule !"
Les députées sont, malheureusement, souvent victimes du sexisme sur les bancs du Palais Bourdon. En 2013, la députée EELV de la Vienne, Véronique Massonneau présentait un amendement quand des imitations de cris d'oiseaux ont surgi du côté de l'UMP. "Arrêtez, cela suffit, je ne suis pas une poule !" s'est-elle exclamé, tandis que Claude Bartolone fustigeait "des comportements incroyables".
Un an plus tôt, Cécile Duflot, la ministre du Logement et de l'Egalité des territoires à l'époque, avait été sifflée parce qu'elle portait une robe. "Mesdames et messieurs les députés, mais surtout messieurs visiblement..." avait alors ironisé l'ancienne secrétaire nationale d'EELV. Quant à Fleur Pellerin, alors ministre déléguée aux PME, à l'Innovation et à l'Économie numérique, elle avait été traitée de "pot de fleurs" par Marc Le Fur, un député UMP.
"Elle me donne l'impression d'être tout à fait capable de se défendre, tout à fait capable d'argumenter, elle me semble avoir le parfaitement le niveau", avait alors déclaré le député. "Si elle n'est pas là simplement pour les apparences et pour servir de pot de fleurs, elle doit figurer à nos débats".