Fermeture de l'usine de Philippe Poutou : "Le vivre ensemble est artificiel s'il y a du chômage"

par Matthieu JUBLIN
Publié le 16 juillet 2018 à 8h00
Fermeture de l'usine de Philippe Poutou : "Le vivre ensemble est artificiel s'il y a du chômage"
Source : AFp Pool

SOCIAL - Philippe Poutou, qui a ironisé sur la ferveur populaire autour de la Coupe du monde, risque de perde l'emploi qu'il occupe depuis 1996 dans l'usine Ford de Blanquefort. Le groupe automobile a annoncé début juin un plan social en vue de la fermeture du site de 872 salariés. Une nouvelle assemblée générale des salariés est prévue ce mercredi. Interrogé par LCI, l'ex-candidat à la présidentielle revient sur ce conflit social.

En ironisant sur la ferveur populaire entourant la coupe du monde de football, Philippe Poutou n'a pas plu à tout le monde. Dans une série de tweets, le syndicaliste et double candidat NPA à l'élection présidentielle avait évoqué la foule présente sur les Champs Élysées après la qualification en finale de l'équipe de France, et feignait de s'étonner que les Français ne se mobilisent pas "contre les attaques antisociales du gouvernement", "contre les licenciements" ou "pour l'accueil des réfugiés". 

Ces déclarations ont fait le tour des médias. Mais un élément de contexte est moins connu : Philippe Poutou risque de perdre son emploi, tout comme les 871 autres salariés de l'usine Ford de Blanquefort, près de Bordeaux. Le groupe automobile a annoncé début juin un plan social en vue de la fermeture du site, dans lequel Philippe Poutou travaille depuis 1996. Avec ses collègues, il se mobilise pour conserver une activité et sauver le plus d'emplois à Blanquefort. Cette semaine, des réunions dans le cadre de ce plan social doivent avoir lieu entre les partenaires sociaux, ainsi qu'une assemblée générale de salariés ce mercredi. Joint par LCI, Philippe Poutou revient sur ce conflit social, et sur ses déclarations polémiques.

VIDÉO - En février, Ford annonçait l'arrêt des investissements sur le site de BlanquefortSource : JT 20h Semaine

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Philippe Poutou

Le vivre ensemble est artificiel s'il y a du chômage, des bas salaires, de la précarité, des conditions de vie dégradées
Philippe Poutou


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