SOCIAL - Philippe Poutou, qui a ironisé sur la ferveur populaire autour de la Coupe du monde, risque de perde l'emploi qu'il occupe depuis 1996 dans l'usine Ford de Blanquefort. Le groupe automobile a annoncé début juin un plan social en vue de la fermeture du site de 872 salariés. Une nouvelle assemblée générale des salariés est prévue ce mercredi. Interrogé par LCI, l'ex-candidat à la présidentielle revient sur ce conflit social.
En ironisant sur la ferveur populaire entourant la coupe du monde de football, Philippe Poutou n'a pas plu à tout le monde. Dans une série de tweets, le syndicaliste et double candidat NPA à l'élection présidentielle avait évoqué la foule présente sur les Champs Élysées après la qualification en finale de l'équipe de France, et feignait de s'étonner que les Français ne se mobilisent pas "contre les attaques antisociales du gouvernement", "contre les licenciements" ou "pour l'accueil des réfugiés".
Il se passe quoi ce soir sur les champs Élysées ? Y a du monde bizarre ! Y a une manifestation contre les attaques antisociales du gouvernement ? Un réveil de la population qui se mobilise enfin contre les licenciements ou pour l’accueil des réfugiés ? Ça devait arriver. Ouf. — Philippe Poutou (@PhilippePoutou) 10 juillet 2018
Ces déclarations ont fait le tour des médias. Mais un élément de contexte est moins connu : Philippe Poutou risque de perdre son emploi, tout comme les 871 autres salariés de l'usine Ford de Blanquefort, près de Bordeaux. Le groupe automobile a annoncé début juin un plan social en vue de la fermeture du site, dans lequel Philippe Poutou travaille depuis 1996. Avec ses collègues, il se mobilise pour conserver une activité et sauver le plus d'emplois à Blanquefort. Cette semaine, des réunions dans le cadre de ce plan social doivent avoir lieu entre les partenaires sociaux, ainsi qu'une assemblée générale de salariés ce mercredi. Joint par LCI, Philippe Poutou revient sur ce conflit social, et sur ses déclarations polémiques.