Fillette tuée dans les Vosges : pour Jordan Bardella, "la suppression de la peine de mort a effondré la peine pénale"

par J.F
Publié le 27 avril 2023 à 11h24

Source : Sujet TF1 Info

Invité à réagir au meurtre d'une fillette de 5 ans dans les Vosges, le président du Rassemblement national a dénoncé le "laxisme" de la justice française et son "incapacité à protéger les Français".
Selon Jordan Bardella, "l'échelle des peines s'est effondrée dans notre pays (...) depuis la suppression de la peine de mort".
S'il dit ne pas être pour son rétablissement, il prône la "perpétuité réelle".

"L'État français a encore une fois failli dans son rôle de protection du peuple français", a estimé Jordan Bardella ce jeudi matin sur BFMTV, deux jours après le meurtre d'une fillette dans les Vosges. Le président du Rassemblement national a dénoncé l'"incapacité de la justice (...) à protéger le peuple français", son manque de "fermeté" et le "sentiment de laxisme" qu'auraient les Français à son égard, alors que le principal suspect avait déjà été mis en examen pour viol sur mineur et placé en centre éducatif fermé jusqu'en février 2023 avant de retourner à son domicile.

"Pourquoi la justice est-elle aussi longue ? C'est ça le chantier prioritaire pour réformer la justice dans notre pays. L'État de droit, ce n'est pas l'État de droit des délinquants et des criminels", a-t-il ajouté, avant de poursuivre sa réflexion en constatant que la suppression de la peine de mort avait entraîné un effondrement de "l'échelle des peines dans notre pays". "Elle s'est effondrée depuis la mise de côté de la peine de mort, depuis la suppression de la peine de mort dans notre droit qui a effondré la peine pénale", a expliqué Jordan Bardella, rappelant toutefois qu'à l'instar de son parti, il n'était "pas pour [son] retour.

La "perpétuité réelle" existe déjà

"Moi je suis pour la perpétuité réelle. Le Rassemblement national défend la perpétuité réelle. Sauf qu'en l'état actuel des choses, la justice est beaucoup trop longue dans notre société et la justice n'est plus rendue au nom du peuple français, en tout cas au nom des victimes pour beaucoup de Français", a déploré le député européen, sous-entendant que cette peine n'existe pas en France.

Au moment de l'élection présidentielle, lorsque Marine Le Pen défendait cette idée de "perpétuité réelle", le ministre de la Justice lui avait répondu qu'elle existait déjà sous le nom de "perpétuité incompressible". Le Code pénal prévoit cette sanction, la plus sévère, dans trois cas : les assassinats de mineurs de moins de 15 ans avec viol, torture ou acte de barbarie ; le meurtre de policiers, de gendarmes, de surveillants pénitentiaire ou de magistrats à cause de leurs fonctions et les crimes terroristes. Mais les rares criminels condamnés à cette peine ont toujours l'espoir - même mince - de pouvoir sortir de prison après avoir passé 30 ans derrière les barreaux.


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