FÉROCE - "L'Obs" publie ce jeudi les bonnes feuilles d'"Un personnage de roman", l'ouvrage de l'écrivain Philippe Besson sur la campagne présidentielle. On y découvre le candidat Emmanuel Macron féroce à l'égard de ses concurrents, du monde politique et médiatique en général.
Il avait beau prôner la "bienveillance" comme un mantra durant sa campagne, Emmanuel Macron n'a pas oublié pour autant d'égratigner avec une certaine férocité ses concurrents. C'est ce que nous apprennent les "bonnes feuilles" d'Un personnage de roman, l'ouvrage de l'écrivain Philippe Besson, publiées ce jeudi par L'Obs.
Durant cette campagne victorieuse pour le fondateur d'En Marche, et après son élection, l'écrivain, proche du candidat, a multiplié les entretiens avec lui et son épouse, Brigitte. C'est cette dernière, d'ailleurs, qui rapporte ce que disait alors Emmanuel Macron du candidat de la droite. Son mari surnommait François Fillon "Louis XI", le qualifiait "d'apparatchik" et de "bourgeois de province du XIXe siècle". Quant à Alain Juppé, le candidat déchu de la primaire de la droite, il avait prédit froidement sa défaite : "Juppé est en mode planeur. Il perdra".
Hollande le "nihiliste"
Lorsque son prédécesseur, François Hollande, était encore à l'Elysée (et hésitait à se représenter), Emmanuel Macron n'était pas plus tendre avec lui. "C'est un nihiliste", tançait celui qui fut son plus proche collaborateur. "Chez lui, pas de mystère, pas de verticalité, tout se vaut. Je pense qu'il devrait renoncer à se présenter. Pour lui. Pour le pays." Puis, le soir où François Hollande annonce finalement son retrait : "Son regard est vitreux. L'homme est ébranlé".
François Bayrou, qui allait devenir son allié de campagne, en prenait aussi pour son grade lorsque les deux hommes n'avaient pas encore entamé leur rapprochement stratégique. A propos de ce dernier, qui pointait sa proximité avec le monde de la finance, il rétorquait : "Il était ministre de Balladur, lequel obéissait à tant d'intérêts financiers. Il n'a pas démissionné que je sache". Plus généralement, les responsables politiques, ces "commerçants qui tiennent un bout de rue", avaient rarement grâce à ses yeux.
Intellectuels médiatiques et éditorialistes dans le même sac
Le couperet d'Emmanuel Macron tombait également sur les intellectuels médiatiques comme Michel Onfray, Emmanuel Todd ou Alain Finkielkraut, ces "esprits tristes englués dans l'invective". "Ils sont dans les vieux schémas. Ils regardent avec les yeux d'hier [...] Ils n'aiment pas l'action politique mais vivent de son commentaire", lançait-il, leur préférant de "vrais penseurs" de la trempe du philosophe Jürgen Habermas.
Honnis parmi tous, les journalistes éditorialistes, qu'Emmanuel Macron pointait d'un doigt un tantinet méprisant, assurant qu'il y en a "qui sont à la déontologie ce que Mère Teresa était aux stups". Ce qui ne l'a pas empêché d'embaucher récemment l'un d'eux, Bruno Roger-Petit, comme porte-parole de l'Elysée. Une chose en politique trouvait manifestement grâce à ses yeux : l'Elysée. Sitôt élu, il décrivait ainsi sa fonction : "Il y a une part irréductible de mystère, la nécessité du secret. Tu retrouves une sorte d'épaisseur métaphysique. Ce n'est pas une fonction, c'est un être".
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