Fin de mandat : des syndicats de collaborateurs s'étonnent d'un contrat en faveur des députés

Publié le 8 mars 2022 à 6h30
Fin de mandat : des syndicats de collaborateurs s'étonnent d'un contrat en faveur des députés
Source : BERTRAND GUAY / AFP

Des collaborateurs de députés s'interrogent sur leur avenir, à trois mois des prochaines législatives.
En cause, un accord-cadre passé avec un cabinet de conseil pour "l'accompagnement à la transition professionnelle".
En 2017, 1 200 collaborateurs avaient été licenciés.

Le sujet fait grincer les dents dans l'hémicycle. Plusieurs syndicats des collaborateurs de députés se sont interrogés ce lundi sur un accord-cadre passé par l'Assemblée nationale avec un cabinet de conseil, Alixio Mobilité, pour "l'accompagnement à la transition professionnelle pour les députés en fin de mandat" non réélus.

Un financement en question

Le montant, qui sera d'au maximum 1,4 million d'euros sur quatre ans, "apparaît peu adapté et peu proportionné" selon les syndicats, qui réclament des explications au président de l'Assemblée et aux députés questeurs, chargés de la gestion de l'institution. 

Le choix d'Alixio, dirigé par l'ancien conseiller social de Nicolas Sarkozy, Raymond Soubie, "résulte d’une procédure de mise en concurrence faite conformément au code de la commande publique", selon la question de l'Assemblée, qui assure que l'offre d'Alixio s'est élevée à 565 000 euros pour trois ans. La dépense est financée par une "cotisation spécifique prélevée sur l’indemnité parlementaire des députés et qui a été relevée, à cet effet, de 50%", a-t-on ajouté.

Les collaborateurs s'interrogent

Les syndicats de collaborateurs souhaiteraient également "savoir quelles mesures" sont prévues "en faveur des collaborateurs parlementaires qui verraient leur contrat se terminer du fait de la fin de mandat de leur député-employeur consécutivement aux élections législatives de juin prochain". Chaque député employant un à cinq collaborateurs, environ 1 200 d'entre eux ont été licenciés après les législatives de 2017.

La questure a indiqué que ces dernières années, "plusieurs dispositifs ont été mis en place afin de pallier la précarité des contrats des collaborateurs". En particulier, la loi de septembre 2017 pour la confiance dans la vie politique permet au collaborateur licencié "de bénéficier d’un parcours d’accompagnement personnalisé", avec notamment "des prestations d’accompagnement et de formation financées par Pôle Emploi", ainsi que "par une allocation équivalent à 75% du salaire journalier" pour le collaborateur justifiant d’au moins 12 mois d’ancienneté.


La rédaction de TF1info

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