Fin de vie : Marine Le Pen s'oppose à une évolution de la législation

par A. Lo.
Publié le 2 avril 2023 à 19h56

Source : TF1 Info

Marine Le Pen était l'invitée de LCI, ce dimanche 2 avril.
L'occasion pour elle de partager sa position sur la fin de vie, alors que la Convention citoyenne a rendu ses conclusions sur le sujet.
La responsable du RN à l'Assemblée s'est opposée à une évolution de la législation Claeys-Leonetti.

"La fin de vie, ce n'est pas anodin." Invitée sur LCI ce dimanche 2 avril, la cheffe du groupe des députés Rassemblement national s'est opposée à une évolution de la législation autour de la fin de vie, alors qu'une Convention citoyenne sur le sujet s'est prononcée pour l'autorisation du suicide assisté. Une position que ne partage donc pas Marine Le Pen.

Plus de moyens pour les soins palliatifs

Interrogée sur un éventuel vote contre une évolution de la législation actuelle autour de la fin de vie, Marine Le Pen a répondu : "oui, je pense que la loi Leonetti est plutôt bien conçue." "La vraie question, je crois à se poser, avant la fin de vie, c'est la fin des souffrances à la fin de la vie", a encore estimé Marine Le Pen.

Elle justifie notamment sa décision en citant une tribune publiée dans Le Monde et écrite par Theo Boer, l’ancien contrôleur des cas d’euthanasie aux Pays-Bas. Dans ce texte, celui qui était favorable à la légalisation de l'euthanasie partage son inquiétude sur l'évolution de la loi dans son pays.

Plutôt qu'une évolution de la loi, Marine Le Pen a donc plutôt demandé une meilleure application de l'actuelle législation. La responsable politique d'extrême droite a notamment demandé plus de moyens pour que des services de soins palliatifs soient mis en place partout en France. Actuellement, 21 départements français ne disposent pas de telles unités. "C'est une urgence", a encore insisté la présidente du groupe RN à l'Assemblée.

Adoptée le 22 avril 2005, la loi Leonetti encadre les conditions de fin de vie. Elle interdit notamment l'acharnement thérapeutique, appelée "obstination déraisonnable", et autorise l'arrêt des soins dans certains cas. Lorsque les actes médicaux "apparaissent inutiles, disproportionnés ou n'ayant d'autre effet que le seul maintien artificiel de la vie, ils peuvent être suspendus ou ne pas être entrepris", précise-t-elle. Elle a été complétée en 2016, devenant la loi "Claeys-Leonetti", qui pose le principe selon lequel toute personne a le droit à une fin digne et apaisée.


A. Lo.

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