POLITIQUE - Lors de ses vœux à la presse, mardi 10 janvier, François Fillon a appelé à se méfier des "scénarios écrits d'avance" et enjoint les journalistes à "faire [...] avec [s]es sourcils broussailleux".
François Fillon, candidat des "Républicains" à l'élection présidentielle, a affirmé ce mardi 10 janvier, lors de ses vœux à la presse, qu'il voulait "incarner l'orgueil d'une nation qui ne se laisse pas abattre", en souhaitant que "2017 soit le point de départ d'un peuple qui se remet à l'offensive".
Dans son nouveau QG de campagne installé près de la Porte de Versailles, en présence notamment de Gérard Larcher, président du Sénat, Bruno Retailleau, patron des sénateurs LR ou encore Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, le député de Paris a ainsi lancé aux journalistes : "Les leçons de la primaire doivent être méditées : méfiez-vous des scénarios écrits d'avance". Et l'ex-Premier ministre parle en connaissance de cause, lui qui fut longtemps le "troisième homme" de la primaire de la droite, du moins selon les sondages, qui ne le testaient même pas dans l'hypothèse d'un second tour.
Les grilles de lecture du microcosme ne sont plus celles de cette France silencieuse et fiévreuse que j’ai parcourue de long en large. Bienvenu dans l’insondable et dans les entrailles d’un pays à cran qui cherche des solutions à ses difficultés.
François Fillon
"Radicalité", "liberté" et "racines"
"Il faut des repères, des lignes de force. J’ai les miennes : celle du redressement national qui commande la radicalité de mon projet, celle de la liberté comme ressort du progrès, celle des valeurs françaises car il faut des racines pour gagner le futur", a assuré François Fillon. "Je veux qu’en 2017 nous commencions à nous donner les moyens de la puissance française pour rester maître de notre destin, chez nous, en Europe, sur la scène internationale." En Europe, "la voix de la France est devenue inaudible", "au Moyen-Orient, les événements nous échappent au profit de la Russie, de la Turquie et de l'Iran [...] Le réalisme géopolitique a eu raison de notre angélisme et de notre suivisme", a-t-il dénoncé.
Selon lui, "François Hollande et ses 'camarades' socialistes n’ont aucune leçon à donner à l’opposition" car "la croissance est maigrelette, le chômage nous gangrène, la paupérisation s’étend, la dette nous vampirise, l’extrême droite a engrangé des succès inédits". "Quant aux primaires de la 'Belle alliance populaire', on est en plein dans le vieux logiciel socialiste."
Quel que soit le vainqueur de ces primaires, il y aura bien, entre nous, une différence de fond et d’intensité : moi, je veux redresser la France. A gauche, on veut l’assister dans son déclin.
François Fillon
Peu enclin à l'humour, François Fillon a tout de même tenu à avertir les journalistes : "Je ne doute pas que notre relation sortira renforcée de ce compagnonnage, même si je sais que je ne suis pas pour vous un client facile", a insisté l'ancien Premier ministre avant d'ajouter avec le sourire : "Vous devrez faire en 2017, comme avant, avec ma réserve, avec mes sourcils broussailleux." Karine Le Marchand, qui s'était gentiment moqué de la pilosité particulière du candidat, appréciera.
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