François Hollande et les "sans-dents" de Valérie Trierweiler : "C'est un mensonge"

Publié le 10 septembre 2014 à 17h15
François Hollande et les "sans-dents" de Valérie Trierweiler : "C'est un mensonge"

POLEMIQUE – Dans un entretien au Nouvel Observateur à paraître jeudi, François Hollande répond aux attaques de son ex-compagne dans son livre "Merci pour ce moment". Et revient sur la polémique des "sans dents".

"C'est un coup porté à ma vie tout entière". Dans un entretien au Nouvel Observateur à paraître jeudi, François Hollande réagit longuement à la polémique des "sans dents" lancée par Valérie Trierweiler avec la publication de son livre, "Merci pour ce moment". L'ex-Première dame reproche au président de ne pas "aimer les pauvres", auxquels il aurait donné ce surnom.

Des 320 pages du brûlot écrit par son ex-compagne, cette attaque-là est sans soute la plus grave, parce qu'elle a une résonance politique. La formule d'ailleurs retenu l'attention de l’opinion et suscité des commentaires acerbes et indignés dans la classe politique et sur les réseaux sociaux. Le Président le sait, et a donc tenu à réagir. Il l'a confié au journaliste Serge Raffy (qui est aussi son biographe), ce coup de griffe est le seul qui l'a touché.

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"Cette attaque sur les pauvres, les plus démunis, je l'ai vécue comme un coup porté à ma vie tout entière (...) Dans toutes mes fonctions, dans tous mes mandats, je n'ai pensé qu'à aider, qu'à représenter ceux qui souffrent. Je n'ai jamais été du côté des puissants, même si je ne suis pas leur ennemi, mais je sais d'où je viens", a déclaré le chef de l'Etat au Nouvel Observateur.

Pour répondre aux "sans dents", François Hollande sort la carte des ses ascendants : "Vous croyez que j'ai oublié d'où je viens ? Mon grand-père maternel, petit tailleur d'origine savoyarde, vivait avec sa famille dans un modeste deux-pièces à Paris. Mon grand-père paternel, lui, était instituteur, issu d'une famille de paysans pauvres du nord de la France. Et vous croyez que je pourrais mépriser le milieu d'où je tiens mes racines, ma raison de vivre?", s'est indigné le chef de l'Etat.

"Oui, j'ai rencontré des gens dans les pires difficultés, usés par la vie. Ils avaient du mal à soigner leurs dents. C'est le signe de la pire misère. Ces gens, je les ai côtoyés, aidés, soutenus", a-t-il poursuivi. "Ce que je vis en ce moment n'est pas agréable, mais que voulez-vous ? Que j'aille pleurer sur mon sort devant les Français, que je pleurniche ? Je ne suis pas un démagogue, ni un comédien. Les Français attendent autre chose de moi. Ils veulent des résultats. Mes états d'âme ne les intéressent pas. Ils ont raison. Je veux rester dans l'authenticité de ce que je suis. Je n'ai jamais triché, jamais cherché à faire croire que j'étais quelqu'un d'autre que je ce que je suis", a-t-il dit. "Mais je ne veux pas qu'on puisse dire ou écrire que je me moque de la douleur sociale, car c'est un mensonge qui me blesse", a-t-il conclu.

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La rédaction de TF1info

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