CONCOURS - La course à la présidentielle a dopé la "créativité" de nos responsables politiques au cours de l'année écoulée. Dans le flot des petites blagues, vachardes ou pas, voici les quelques extraits que nous retenons de ces moments de grâce.
A la veille de la grande bataille électorale de 2017, entre meetings, primaires houleuses et couacs au sein du gouvernement, la classe politique a offert cette année de beaux moments d'humour. Entre autodérision et blagues vachardes, voici un petit best of de l'année 2016.
François Hollande : "Le Père Noël est très populaire et en plus il revient chaque année"
Une petite blague du président de la République, prononcée le 14 décembre (après son renoncement) alors qu'il inaugurait le traditionnel arbre de Noël de l'Elysée avec des enfants. Pour François Hollande, qui ne se représentera donc pas en 2017, "le père Noël est le seul candidat qui peut revenir chaque année et qui est sûr d'être choisi".
Bernard Cazeneuve aux députés : "J'ai été ministre de l'Intérieur, je vous connais parfaitement. J'ai une fiche sur chacun de vous"
Toujours pince-sans-rire, le Premier ministre s'est mis les députés dans la poche, du moins pour quelques instants, peu après sa nomination, le 9 décembre. Celui qui exercera le plus petit mandat de la Ve République à Matignon a aussi promis de "faire en sorte que, par l'intensité du travail, chaque mois compte au moins triple, ce qui me permettra d'être le Premier ministre qui sera resté le plus longtemps".
Emmanuel Macron : "Les deux grands partis, c'est l'amicale des boulistes, mais sans l'amitié et sans les boules"
Une sortie de l'ancien ministre de l'Economie dans Le Parisien, en septembre, qui lui a permis d'être cité pour le Grand Prix de l'humour politique. Le candidat à la présidentielle s'est aussi payé récemment la primaire de la gauche, qui se résume pour lui à "des débats de syndic de copropriété". Ci-dessous, la réponse d'Arnaud Montebourg à Emmanuel Macron :
Alain Juppé : "J'aime bien aller à la messe parce qu'au moins, pendant une heure, personne ne vous emmerde"
Longtemps favori des sondages de la primaire de la droite et du centre avant son élimination sévère par François Fillon, Alain Juppé s'est beaucoup lâché lors de ses interviews. A l'instar de celle-ci, donnée en octobre à France Info.
François Fillon : "Alain Juppé fera un très bon maire de Bordeaux"
Une vacherie de François Fillon lâchée dans Le Monde le 27 novembre, jour du second tour de la primaire de la droite et du centre. Et c'est bien ce qu'il s'est produit : Alain Juppé est redevenu maire à plein temps de Bordeaux après son retrait de la vie politique nationale.
François Hollande : "Toutes les décisions que je prends, je les prends seul avec moi-même, dans un dialogue singulier"
Une phrase citée dans l'ouvrage Le premier secrétaire de la République, de Cyril Graziani, qui rapportait en septembre dernier les coulisses du quinquennat de François Hollande.
Philippe Poutou : "François Hollande est satisfait de son bilan. C'est pour cela qu'il le dépose"
Alors que le monde politique saluait le retrait de François Hollande de la course pour 2017, le candidat du NPA s'offrait ce bon mot sur le bilan du quinquennat. Une formule citée pour le Grand Prix de l'humour politique.
Jean-François Copé : "Dans mon cas, toute augmentation est considérée comme un moment de bonheur"
En pleine déroute durant la campagne pour la primaire de la droite, Jean-François Copé avait choisi d'en rire. D'où cette formule sortie alors que, pour la première fois, un sondage lui offrait un record de 4% d'intentions de vote. Il a tout de même fini... avec 0.3% des voix.
Benoît Hamon : "Nous avons commencé à dépenser une subvention de 50.000 euros du PS que nous n'avons pas encore reçue"
Candidat à la primaire de la gauche, Benoît Hamon joue la modestie... et l'humour. Parlant de ses moyens pour la campagne en cours, le député des Yvelines a avoué en décembre qu'il n'avait pas encore reçu grand chose de ses donateurs. Il a également promis une campagne de soutien "avec des people à hue et à dia"... avant de préciser qu'il blaguait.
Bernard Cazeneuve : "Quand je suis assis ou debout, j'ai de toute façon la même taille, c'est ce qui me rapproche d'Eric Ciotti"
Une petite dernière avec... Bernard Cazeneuve, encore. Alors qu'il s'adressait en janvier 2016 au député LR Eric Ciotti, l'ex-ministre de l'Intérieur s'est gentiment moqué de sa propre petite taille puis de celle de son interlocuteur. Ce qui d'ailleurs bien faire rire Eric Ciotti. Comme l'avait relevé Le Lab, Bernard Cazeneuve a déjà utilisé cette blague l'an passé en parlant de l'ancien président de la République : "J’ai un seul point commun avec Nicolas Sarkozy : je peux lui parler droit dans les yeux."