Attal défend les amendes qui évitent des poursuites pour fraude fiscale aux entreprises

S.M avec AFP
Publié le 11 janvier 2023 à 23h14
JT Perso
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Source : JT 20h Semaine

Le ministre des Comptes publics a défendu devant le Sénat l'intérêt des conventions judiciaires d'intérêt public (CJIP).
Ce dispositif permet aux entreprises soupçonnées notamment de fraude fiscale d'échapper aux poursuites pénales en versant une amende.
L'opposition pointe le risque d'une loi fiscale inégalement appliquée.

"Un outil utile" permettant de récupérer "une partie très importante" de la fraude imputée à une entreprise. Le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, a défendu, ce mercredi 11 janvier, devant le Sénat, l'intérêt des conventions judiciaires d'intérêt public (CJIP). Créée par une loi de 2016, la CJIP permet aux entreprises soupçonnées de corruption, de trafic d'influence ou de fraude fiscale d'échapper aux poursuites pénales en versant une amende.

Ces dernières années, des poids lourds comme Airbus (2,1 milliards d'euros en 2020), Google (500 millions d'euros en 2021) ou McDonald's (1,25 milliard en juin 2022) sont ainsi passés à la caisse pour mettre un terme à des enquêtes judiciaires. Les CJIP permettent à l'État de s'"assurer que les finances publiques recouvrent une partie très importante de la fraude" alléguée, a plaidé Gabriel Attal. 

L'opposition pointe le risque d'une loi fiscale inégalement appliquée

Le ministre des Comptes publics répondait au sénateur communiste Eric Bocquet à l'occasion d'un débat au Sénat sur la lutte contre la fraude et l'évasion fiscales. "Je me demande toujours où est l'intérêt public dans ce dispositif", s'était interrogé quelques minutes plus tôt l'élu du Nord. "Les amendes récupérées ne représentent pas la totalité des sommes éludées et cette méthode de 'négociation' laisse entendre au commun des mortels que la loi fiscale ne s'applique pas de la même manière selon que vous êtes puissant ou misérable", a argumenté Eric Bocquet.

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"Quand vous rentrez dans une bataille judiciaire, on se bat parfois face à des grandes entreprises qui ont une armée juridique et (...) peuvent faire durer les choses", a répliqué Gabriel Attal. "La succession d'audiences et d'appels peut aussi finir par faire baisser le montant que nous réussissons in fine à recouvrer", a-t-il ajouté. En permettant de récupérer de l'argent, qui plus est rapidement, la CJIP est donc "un outil utile à plusieurs titres", a conclu le ministre des Comptes publics. 

Fin octobre, une mission d'information du Sénat était allée globalement dans le même sens en soulignant que face à la "saturation de la justice", il convenait de "soutenir le déploiement des CJIP".


S.M avec AFP

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