Gaël Perdriau, maire de Saint-Etienne aux méthodes contestées et ex-étoile montante de la droite

J.F
Publié le 13 septembre 2022 à 18h10
JT Perso
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Source : Sujet TF1 Info

Mis en cause dans une affaire de chantage politique à la sextape, Gaël Perdriau est également en passe de perdre sa place au sein des Républicains et de la droite française.
Portrait de l'édile de Saint-Etienne depuis 2014, dont les méthodes ont parfois été interrogées et ses mesures contestées.

Longtemps considéré comme une étoile montante de la droite, son parti, Les Républicains, a lancé ce mardi 13 septembre une procédure d’exclusion à son encontre. Entendu ce même jour en garde à vue dans le cadre d’une enquête judiciaire ouverte après des accusations de chantage politique à la sextape le visant, le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, a perdu de sa superbe. 

À 50 ans, Gaël Perdriau est conseiller municipal depuis 1995. Dans la majorité ou dans l'opposition, il siège près de 20 ans au Conseil municipal avant de le présider. Élu maire de Saint-Etienne et président de la métropole pour la première fois en 2014, il a été réélu en 2020. L'occasion de faire entendre sa voix sur la scène nationale, et de prendre du galon au sein des Républicains.

Mais l'édile, soutien de Bruno Le Maire à la primaire de 2016, est plutôt critique envers son parti. Après la lourde défaite de Valérie Pécresse à la présidentielle, il faisait partie des élus LR qui se disaient ouverts à une coopération avec Emmanuel Macron. Il s’était prononcé pour "un pacte de gouvernance" avec le président sortant, demandant "un conseil national extraordinaire des Républicains pour fixer une nouvelle ligne politique". "Si Christian Jacob refuse le dialogue, cela veut dire qu’on est dans un parti où on ne peut plus parler. Cela s’appelle une secte", estimait-il.

Un peu plus tôt, entre les deux tours de la présidentielle, il avait dénoncé la "dérive identitaire" de LR. Il estimait qu’en utilisant l’expression de "grand remplacement" au cours d’un meeting, Valérie Pécresse avait fait sombrer LR "en acceptant de faire sien le terreau idéologique de l’extrême droite". Aussi, il ne manquait jamais une occasion de s'en prendre au député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti et à sa ligne identitaire, assurant qu'il quitterait le parti s'il était désigné candidat LR à la présidentielle. Cela avait valu à celui qui s'était montré candidat à l'accueil de migrants afghans qui fuyaient leur pays en août 2021, d'être déchu de son poste de vice-président du parti en décembre 2021.

Des mesures jugées liberticides

En tant que maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau a notamment fait parler de lui pour avoir vu annuler plusieurs de ses arrêtés ou expérimentations, jugés liberticides. En juillet 2021 le Conseil d’État avait annulé les principaux articles de deux arrêtés visant à restreindre les libertés de déplacement de personnes troublant la tranquillité publique. En octobre 2019, il avait dû renoncer à une expérimentation de capteurs de sons installés dans la rue après avoir reçu un avertissement de la Cnil. Cet essai consistait à détecter les sons considérés comme anormaux (cris, coups de klaxon répétés, bruits de tôle froissée ou de vitre brisée, déflagration) pour alerter plus rapidement les secours via les opérateurs de la vidéosurveillance.

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En 2018, dans un article intitulé "La valse des cadres", Le Progrès s'interrogeait sur les méthodes du maire et de son cabinet, 45 personnes qui occupaient des postes stratégiques au sein de la municipalité ayant démissionné sans explications convaincantes depuis son élection en 2014. Le quotidien local questionnait notamment le rôle du directeur de cabinet de l'édile, Pierre Gauttieri. Ce dernier est également au cœur de l'affaire de chantage montée pour neutraliser politiquement un ancien adjoint centriste dont la candidature dissidente aux municipales de 2008 avait coûté la mairie à la droite. 


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