Gérald Darmanin lance la procédure de fermeture d'une mosquée "radicale" dans le Bas-Rhin

TG avec AFP
Publié le 28 septembre 2022 à 21h05

Source : Sujet TF1 Info

Gérald Darmanin a lancé mercredi la procédure de fermeture administrative d'une mosquée à Obernai.
Il est notamment reproché à l'imam, aux yeux de Beauvau, de "diffuser un islam salafiste", de "légitimer la polygamie".

Un nouvel imam dans le viseur de Gérald Darmanin. Le ministre de l'Intérieur a lancé mercredi la procédure de fermeture administrative d'une mosquée à Obernai (Bas-Rhin). Celle-ci est accusée de faciliter "la diffusion d'une idéologie radicale", a appris l'AFP auprès du ministère de l'Intérieur.

L'imam de la mosquée, arrivé en 2017, est "connu pour se livrer à un prosélytisme radical dans le Bas-Rhin depuis une douzaine d'années", a assuré la place Beauvau à l'AFP, confirmant une information du Figaro. Il manifeste "une hostilité évidente envers la société française, multiplie les propos provocateurs et hostiles aux valeurs républicaines et encourage les fidèles dans cette vision radicale", ajoute le ministère de l'Intérieur.

"Se réjouir des attentats avec des propos complotistes"

La procédure, formellement engagée par la préfète du Bas-Rhin, prévoit une phase contradictoire de dix jours pendant laquelle l'association gestionnaire de la mosquée peut faire valoir ses observations, avant une éventuelle fermeture, dont la durée ne peut excéder six mois.

Dans le détail, il est reproché à l'imam, aux yeux de Beauvau, de "diffuser un islam salafiste", de "légitimer la polygamie", d'"appeler la discrimination à l'encontre des Juifs, des homosexuels et des femmes", de "légitimer la violence envers les caricaturistes" et de "se réjouir des attentats avec des propos complotistes", les attribuant à "l'Etat français, islamophobe". L'Association franco-maghrébine et africaine d'Obernai (AFMAO), qui gère ce lieu de culte est par ailleurs accusée de "cautionner" les "propos" et les "agissements" de cet imam, "qui n'ont jamais fait l'objet d'une quelconque condamnation ou modération" de sa part. Contactée par l'AFP, l'AFMAO n'a pas répondu dans l'immédiat.

Le Conseil régional du culte musulman a indiqué de son côté ne pas connaître cette mosquée, qui n'est pas membre de l'instance. La mairie, elle, connaissait l'existence du lieu : "C'est une toute petite association qui compte je pense 10 à 15 membres, pour laquelle nous avions mis à disposition un local il y a quelques années pour un lieu culturel", a noté le maire de la ville Bernard Fischer, en poste depuis 21 ans. Mais ça s'est transformé petit à petit en mosquée. Elle ne rassemble qu'un tout petit cercle de personnes qui viennent y prier, 5 à 10 personnes", a-t-il poursuivi. "Nous avions eu deux alertes de personnes qui nous avaient fait remonter des doutes (à propos de cette mosquée). Et il y a quatre mois j'avais informé l'association que je souhaitais récupérer le local (…). Ils m'avaient répondu qu'il n'y avait pas de problème. Mais en tout cas je ne connais pas les individus visés par le ministère de l'Intérieur."


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