Gérard Larcher (LR) a été réélu à la présidence du Sénat ce lundi 2 octobre, pour la cinquième fois.Le sénateur des Yvelines a déjà occupé ce poste de 2008 à 2011, et depuis 2014.Il fait l'unanimité dans son camp, et rassemble bien au-delà.
Au Sénat, le "plateau" équivaut au "perchoir" à l'Assemblée nationale. Sauf que les présidents sont moins nombreux à s'y succéder ces dernières années, malgré des mandats de trois ans contre cinq au palais Bourbon. Ce lundi 2 septembre, Gérard Larcher a été réélu à la tête de la chambre haute pour la 5e fois, la 4e fois consécutive depuis 2014. Le sénateur des Yvelines avait également occupé ce poste de 2008 à 2011.
Elu dès le premier tour de scrutin, huit jours après les élections sénatoriales qui ont confirmé la domination de la droite, il a recueilli 218 voix contre 64 au socialiste Patrick Kanner, 20 à la communiste Cécile Cukierman et 18 à l'écologiste Guillaume Gontard.
Dans son projet adressé à ses collègues sénateurs et consulté par l'AFP, Gérard Larcher avait dit vouloir "mieux légiférer, moins légiférer" au cours de son nouveau mandat, proposant une "véritable cure d'austérité normative". Il avait mis dans ses priorités la nécessité de "renforcer la présence des sénateurs dans les territoires", quitte à diminuer le temps passé en séance au Palais du Luxembourg lors de certaines semaines dites "de contrôle". Il avait promis aussi qu'il "reviendra[it] à la charge auprès du gouvernement" pour le faire revenir sur la loi de non-cumul des mandats de 2014.
Une personnalité qui rassemble
La particularité de Gérard Larcher est de rassembler bien au-delà de son camp. "On le combat comme on doit le combattre, mais ça n'empêche aucunement ses qualités individuelles", a estimé récemment Patrick Kanner auprès de l'AFP. "Il n'y a aucune raison qu'on ne soutienne pas le président du Sénat à sa réélection, c'est un président que nous apprécions et qui veille à l'équilibre de la majorité sénatoriale dans sa diversité", a expliqué le président du groupe centriste, Hervé Marseille.
Aussi, l'absence de majorité absolue du camp présidentiel à l'Assemblée nationale depuis 2022 n'a fait que renforcer le rôle de Gérard Larcher, sur lequel l'exécutif tente régulièrement de s'appuyer pour obtenir des compromis sur des textes de loi. Malgré tout, le président du Sénat s'attache à jouer le rôle de "contre-pouvoir" qui est dévolu à son institution. La preuve avec les retentissements de certaines commissions d'enquête menées ces dernières années par la chambre haute, sur Alexandre Benalla, les cabinets de conseil ou encore le fonds Marianne.