"Débat national" : Macron écrira aux Français dans quelques jours, ce que l'on sait déjà sur son organisation

Publié le 31 décembre 2018 à 20h46, mis à jour le 31 décembre 2018 à 21h10
JT Perso
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Source : Sujet TF1 Info

CONSULTATION - Emmanuel Macron a annoncé lors de ses voeux qu'il allait écrire aux Français "dans quelques jours" pour préciser les contours du grand débat national. Comment celui-ci va-t-il se dérouler ? Comment y participer, quels sujets y seront débattus, comment seront retranscrites les doléances des Français ? Premiers éléments de réponses.

"Le débat national qui s'ouvre doit nous permettre de parler vrai et je vous écrirai dans quelques jours pour vous en préciser les attentes". Aux dernières heures de 2018, lors de ses voeux aux Français le lundi 31 décembre,  Emmanuel Macron a annoncé qu'il s'adressera aux Français - mais par courrier cette fois - pour leur présenter le grand débat national qui commencera début 2019 dans toute la France. Le contenu de cette lettre n'est pas encore connu à cette heure.

Le gouvernement a en effet mandaté la Commission nationale du débat public (CNDP) dont la présidente est l'ancienne ministre Chantal Jouanno. Si l'exécutif a dévoilé les quatre grands thèmes sur lesquels devront débattre les Français (transition écologique, justice fiscale, démocratie/citoyenneté/immigration, services publics), les informations sur l'organisation concrète du grand débat sont moins nombreuses et moins claires. Voici ce qu'on en sait déjà.

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Un débat en deux temps

L’Elysée a déjà fait savoir que ce débat aura lieu en deux phases. La première phase, qui a "déjà débuté et qui durera jusqu’à la mi-janvier, doit permettre de nourrir la dynamique portée au niveau des maires, qui ont déjà commencé à faire remontrer le résultat de leurs échanges avec leurs administrés". Une seconde phase sera ensuite conduite pendant deux mois pleins (jusqu'à mi-mars 2019 donc) sur les thématiques annoncées par le Premier ministre, autour de questions précises sur lesquelles les Français seront invités à débattre", a ajouté la présidence de la République.

Comment participer ?

Tout d'abord, lors de la première phase du débat, les citoyens peuvent apporter leurs doléances à leur mairie. Certaines ont pris leurs dispositions et mettent à disposition de leurs administrés des cahiers de doléance destinés à être transmis au président de la République.

Sinon, Chantal Jouanno a expliqué dans Le Parisien : "Une plate-forme numérique et une équipe dédiée au grand débat vont être mises en place. Cette plate-forme permettra aux initiateurs de s’inscrire, aux citoyens de connaître les lieux où auront lieu les réunions, mais aussi à tout un chacun de pouvoir déposer des contributions." "Nous allons aussi donner la possibilité d’aller au-devant des Français en proposant de tenir des stands, par exemple sur un marché, où l’on pourra recueillir la parole des citoyens" a précisé la présidente de la CNDP.

Des citoyens tirés au sort

Le Premier ministre a confirmé vendredi 21 décembre que des Français seraient tirés au sort dans chaque région pour participer à des conférences organisées dans le cadre du grand débat. "Nous avons pensé qu'il était sage de procéder à la désignation, la sélection, de conférences qui, dans chacune des régions, pourront réunir une centaine de citoyens français tirés au sort, tirés au hasard, qui seront amenés à discuter des résultats de ce débat et à participer d'une certaine façon à ce débat" a dit Edouard Philippe lors d'un déplacement en Haute-Vienne.

Quelle méthodologie ?

Chantal Jouanno est attachée à ce que les débats soient politiquement neutres. "Quand on engage un débat public il faut être dans une posture d'écoute... Il faut aussi de la neutralité, ne pas avoir le sentiment que ce soit organisé par un parti politique. Mon inquiétude : que les parlementaires soient les leaders de ce débat. Il ne faut pas avoir le sentiment qu'ils pilotent le débat, ce sont les citoyens qui parlent", a-t-elle déclaré il y a quelques jours. "Il y a une défiance à l’égard des institutions. Par conséquent, si une institution pilote ou préside une réunion, quelle qu’elle soit, y compris la CNDP, cela va déjà créer un sentiment de défiance. Le principe, c’est d’être dans la proximité", a-t-elle également expliqué.

Pour veiller à la neutralité et assurer la légalité de la procédure dans les territoires, quelques 250 "garants" pourront être déployés partout en France lors des débats.

Enfin, pour que tout un chacun puisse organiser ces débats, la CNDP "mettra à disposition un kit de méthodologie pour donner des conseils sur l’animation" a précisé Chantal Jouanno. Elle a également parlé de ce "kit" : il fournira aux organisateurs de débat des conseils pour mener une discussion, produire un vrai échange, et ensuite bien le restituer. A la fin, la synthèse sera "faite par une équipe qui doit veiller à n'oublier aucun argument" a-t-il ajouté. "La parole d'un citoyen a autant de valeur que celle d'un élu."

Des débats au plus près des citoyens

Chantal Jouanno y tient : "Ce sont les citoyens qui organisent. Le but c’est que les débats aient lieu à la plus petite échelle, au plus près de ceux qui ne viendront pas dans les grandes salles. Il faut que le débat aille au devant des citoyens, il ne faut pas obliger les gens à franchir les portes", a-t-elle souhaité. 

"Nous allons proposer en parallèle que dans toutes les régions se tienne une assemblée délibérante de citoyens. L’objectif, c’est de rassembler des citoyens tirés au sort et des acteurs de la société civile pour qu’ils élaborent et votent des propositions", a-t-elle également précisé.


La rédaction de TF1info

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