Après avoir passé cinq ans au gouvernement et occupé trois portefeuilles différents, la nouvelle Première ministre entre à Matignon avec un bilan.Réputée tenace, elle a notamment fait adopter la réforme ferroviaire en 2018 et accompagné la mise en œuvre de la réforme de l'assurance-chômage.
La nouvelle Première ministre arrive à Matignon avec un bilan. Nommée dès le début du premier quinquennat d'Emmanuel Macron, Elisabeth Borne vient de passer cinq ans au gouvernement, d'abord comme ministre des Transports, puis de la Transition écologique et du Travail. Réputée pour sa rigueur et sa connaissance des dossiers, elle a également la réputation d'être tenace et de mener à bout les réformes les plus difficiles. Retour sur son bilan.
Son premier gros chantier, en tant que ministre chargée des Transports, fut de mener à bien la réforme ferroviaire. Promulguée en juin 2018, la loi prévoit notamment l'ouverture à la concurrence du transport des voyageurs (entre décembre 2019 et au plus tard 2039 selon les lignes), et de supprimer à partir du 1er janvier 2020 les embauches au très protecteur statut de cheminot. Pour protester contre cette réforme, la SNCF et la RATP avaient mené une grève dure de plusieurs mois, à laquelle le gouvernement n'a pas cédé.
La contestée réforme de l'assurance-chômage
En novembre 2018, Elisabeth Borne présente l'examen de sa Loi d'orientation des mobilités (LOM) destinée à lutter contre les fractures sociales et territoriales du pays. La loi alloue une enveloppe de 13,7 milliards d'euros sur la période 2019-2023 au développement des infrastructures, particulièrement pour les "déplacements du quotidien", et priorité est donnée à l'entretien des réseaux existants. Y figure également la fin de la vente d'ici à 2040 des véhicules "à carburants fossiles" (essence ou diesel) et la mise en place d'un "forfait mobilités", qui doit permettre aux employeurs de verser jusqu'à 400 euros par an à leurs salariés se rendant au travail en covoiturage ou à vélo. C'est dans ce texte qu'est assouplie la limitation à 80 km/h sur les routes secondaires.
Au ministère du Travail, Elisabeth Borne a dû accompagner l'entrée en vigueur de la réforme de l'assurance-chômage, aux mesures controversées. Entré en vigueur le 1er décembre 2021, elle prévoit le durcissement des règles sur la dégressivité des allocations et sur la durée d'affiliation nécessaire pour ouvrir ou recharger un droit. "A partir du 1er décembre, il faudra avoir travaillé 6 mois et non plus 4 mois pour bénéficier d'une allocation chômage, et la dégressivité s'appliquera au-delà du 6ème mois et non pas du 8ème mois comme aujourd'hui" pour les salaires au-delà de 4.500 euros, avait expliqué la ministre.
A ce poste, qu'elle a investi en juillet 2020 en pleine crise sanitaire liée au Covid-19, la ministre a également dû négocier avec les entreprises pour faire adopter (et respecter) les protocoles sanitaires dans le milieu professionnel et généraliser le télétravail. A son actif également figure le plan "Un jeune, une solution" présenté dès juillet 2020 qui a mobilisé une palette de dispositifs pour l'emploi, dont des aides massives à l'apprentissage, pour éviter une "génération sacrifiée". Elle avait aussi hérité de l'explosif dossier des retraites, menant les discussions avec les syndicats cheminots, notamment inquiets de la suppression du régime spécial, avant que celle-ci ne soit abandonnée par l'exécutif.
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