Grèce, terrorisme, économie : ce qu'il faut retenir de l'interview de François Hollande

Publié le 14 juillet 2015 à 15h23
Grèce, terrorisme, économie : ce qu'il faut retenir de l'interview de François Hollande

14 JUILLET – La fête nationale est traditionnellement l'occasion pour le président de la République d'accorder une longue interview aux journalistes. Actualité oblige, celle de cette année était placée sous le signe de la Grèce et de la sécurité intérieure.

Grèce. Au lendemain d'un accord obtenu de haute lutte sur le programme d'aide à la Grèce, François Hollande ne pouvait pas manquer d'évoquer ce sujet. "Il n'y a pas eu d'humiliation du peuple grec", a-t-il assuré. "L'humiliation, c'eût été de le chasser de la zone euro". Le chef de l'Etat s'est également félicité des réformes engagées par la Grèce : "Alexis Tsipras a fait voter les réformes avant même de venir à la table des négociations. Il a bien fait, il a été courageux". Suffiront-elles à redresser le pays ? C'est la question que les observateurs se posent, question que le Président a soigneusement éludée. En revanche, il a appelé à aller plus loin dans la construction de la monnaie unique. "Il y a probablement eu un abandon des contrôles de la Grèce après son entrée dans la zone euro", regrette-t-il. Pour y pallier, il souhaite donc la création, à terme, d'un Parlement et d'un budget pour la zone euro, "pour lui donner les moyens d'agir dans l'intérêt des peuples".

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Iran. François Hollande s'est également félicité du succès mardi, des négociations avec l'Iran sur le contrôle de ses équipements nucléaires "Le monde avance", s’est-il réjoui. "Il fallait éviter la prolifération nucléaire (…), il fallait pouvoir faire des contrôles, et il fallait qu'il puisse y avoir des sanctions si les règles n'étaient pas respectées. Ces trois objectifs ont été atteints". Pour le Président, l'Iran, libéré des sanctions qui le frappaient depuis de nombreuses années, a maintenant vocation à devenir un acteur majeur dans la région : "Maintenant que l'Iran va avoir des capacités plus grandes sur le plan financier puisqu'il n'y aura plus de sanctions, nous devons être extrêmement vigilants sur ce que va être l'Iran. L'Iran doit montrer (...) sur la Syrie que ce pays est prêt à nous aider à en finir avec ce conflit."

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Terrorisme. Pour son premier 14 juillet depuis les attentats de Paris début janvier, François Hollande a également tenu à rassurer sur la question de la lutte contre le terrorisme. En commençant par insister sur les moyens mis en œuvre pour protéger les Français. "10.000 militaires resteront en opération sur notre sol, dont 7.000 sur site et 3.000 mobilisables", a-t-il détaillé, avant d'ajouter que "ça peut durer et ça va durer. Pour l'année 2015, ça sera tout au long de ces prochains mois. Rien ne sera relâché. (…) Nous sommes face à des groupes qui veulent mettre en cause les civilisations, toutes les civilisations. Ce que cherche (le groupe terroriste Etat islamique), c'est nous diviser, faire qu'il y ait une guerre de religion, faire que nous puissions entre Français nous soupçonner" en faisant notamment l'amalgame entre musulmans et islamistes. "Les Français ne doivent pas avoir peur. Nous sommes un peuple qui ne doit jamais céder face à la menace".

Economie. François Hollande est également revenu sur l'amélioration de l'économie française. "La croissance est là, mais elle est trop faible", a-t-il d'abord reconnu, avant de détailler les mesures qu'il entendait prendre pour la dynamiser. Il prévoit ainsi des allègements de charges pour les entreprises, la prime pour l'activité versée aux salariés éligibles. "Il n'y aura pas de hausse d'impôts de quelque sorte que ce soit", a-t-il également rappelé. Le Président a ensuite annoncé une future loi "Macron 2" sur l'économie numérique, qui doit "libérer de nouveaux métiers". Un sujet qui a pris de l'importance avec le conflit entre les chauffeurs de taxi et service de VTC Uber .

Politique. François Hollande sera-t-il candidat en 2017 ? La question ne se pose pas encore, répond-il : "Je ne vais pas annoncer ici quelque candidature que ce soit". Il prévient toutefois qu'une hypothétique candidature serait conditionnée à ses résultats en tant que Président. "S'il n'y a pas de baisse du chômage, je l'ai dit plusieurs fois, je ne serai pas candidat. S'il n'y a pas de résultats, pourquoi les Français me feraient-ils confiance pour cinq ans de plus ?"

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La rédaction de TF1info

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