Grenoble : le maire Éric Piolle défend une forte hausse de la taxe foncière

par F.Se
Publié le 13 mars 2023 à 16h37

Source : JT 13h Semaine

Une hausse controversée de la taxe foncière devrait être votée ce lundi par le Conseil municipal de Grenoble.
L'opposition de droite fustige la mesure, tandis que celle de gauche s'inquiète pour les petits propriétaires.
Le maire de la ville, Éric Piolle, défend son choix, notamment en arguant de l'inflation.

Le Conseil municipal de Grenoble vote, ce lundi 13 mars, sur le budget 2023 de la ville, avec notamment une hausse controversée de la taxe foncière. Une "contribution nécessaire", selon le maire écologiste Éric Piolle. Cette hausse de 25% de la part communale, qui viendra s'ajouter à une augmentation de 7% des bases décidée au niveau national, doit permettre de lever environ 44 millions d'euros. L'opposition municipale prévoit de manifester ce lundi son hostilité à cette hausse, en marge du conseil. 

"Bouclier social et climatique"

Selon la municipalité, les sommes ainsi levées serviront pour moitié à "faire face à l'inflation, au coût de l'énergie, ou encore à la hausse du point d'indice des agents", tandis que l'autre moitié sera versée dans un plan d'investissement existant dédié aux transitions, au renforcement du service public et à la mise en place d'un "bouclier social et climatique"

Interrogé par France Bleu Isère, Éric Piolle a défendu la nécessité d'augmenter la "contribution" des propriétaires grenoblois : "Ce bouclier nous permet de baisser les tarifs des cantines scolaires, d'aller plus vite sur l'accompagnement de la mobilité - c'est crucial avec l'arrivée de la ZFE (zone à faible émission, ndlr) - mais aussi de la santé, de l'éducation populaire et des jeunes, c'est un choix délibéré".

Grenoble sera la première ville de France de 100 à 200.000 habitants pour l’impôt sur les ménages
Alain Carignon

Depuis sa présentation en Conseil municipal en janvier dernier, la hausse de la taxe foncière agite l'opposition grenobloise. "Grenoble sera la première ville de France de 100 à 200.000 habitants pour l’impôt sur les ménages", avait alors estimé Alain Carignon, ancien maire de la ville et figure de l'opposition de droite. Pour le groupe municipal d'opposition Nasa (Nouvel Air, socialistes et apparentés), le risque est de "fragiliser de nombreux [propriétaires] Grenoblois à faibles ressources, les retraités avec des pensions modestes, mais aussi ceux de la classe moyenne".

La ville de Grenoble n'avait pas augmenté son taux d'imposition sur le foncier bâti depuis 2009, selon le site de la ville. En 2021, ce taux était cependant de 54,72%, soit le quatrième plus élevé en France derrière Angers, Amiens et Poitiers, selon les données de l'observatoire UNPI des taxes foncières.


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