Retraites : le gouvernement garde la "porte ouverte" au dialogue avec les syndicats, assure Clément Beaune

par M.L
Publié le 8 mars 2023 à 10h16
Cette vidéo n'est plus disponible

Source : L'Invité Politique

Invité sur LCI, le ministre des Transports s'est dit "sensible" à l'ampleur de la mobilisation de mardi.
"Le dialogue existe" avec les syndicats, a-t-il plaidé, tout en appelant à respecter le "débat parlementaire" sur le texte.
Interrogé sur la fin des régimes spéciaux, il a par ailleurs rappelé que le gouvernement s'oppose à ce qu'elle s'applique pour les salariés déjà en poste.

Après une mobilisation massive dans les rues contre la réforme des retraites mardi, la plus importante depuis le début de cette bataille sociale, "c'est un message qu'il faut entendre", a réagi le ministre des Transports Clément Beaune, invité de l'Interview Politique sur LCI. "L'important, c'est qu'il y ait une discussion entre l'exécutif et les responsables syndicats", a-t-il plaidé, se disant "sensible" aux protestations et assurant que le gouvernement restait ouvert aux échanges. "Le dialogue existe, il doit exister, on le fait secteur par secteur. (...) Cette porte reste évidemment ouverte au niveau du gouvernement", a-t-il insisté.

Toutefois, cette mobilisation record "n'est pas un baromètre" pour juger du retrait ou non d'un texte, a estimé le ministre, renvoyant au "débat parlementaire" en cours sur la réforme. Le ministre a aussi réagi au "silence" qui est reproché à Emmanuel Macron par l'intersyndicale, qui souhaite rencontrer le chef de l'État "en urgence". "Le président est concerné, (...) sa position est connue puisque la réforme procède de lui", "il n'y a pas de doute là-dessus", a-t-il assuré. 

Le ministre a aussi été interrogé sur l'extinction de plusieurs régimes spéciaux, votée samedi par le Sénat. Le président du groupe LR au Sénat Bruno Retailleau a déposé un amendement contre la "clause du grand-père", prévoyant la suppression progressive des régimes spéciaux pour des salariés déjà en poste. "Le gouvernement n'y est pas favorable", a rappelé Clément Beaune. "Changer les règles en cours de route pour ceux qui avaient un contrat précédemment, ce n'est pas de l'équité, c'est de l'excès (...) ce serait aller trop loin", a-t-il mis en garde, se disant "très attaché" à l'"équilibre" proposé par la copie de l'exécutif.


M.L

Tout
TF1 Info