MÉMOIRE - A quelques jours du 25 septembre, journée d'hommage national aux Harkis, Emmanuel Macron a accueilli des représentants de cette communauté à l'Elysée. L'occasion pour le chef de l'Etat de demander "pardon" au nom de la France et d'annoncer une loi de "réparation".
Emmanuel Macron fait un pas vers les Harkis. Le chef de l'Etat a demandé ce lundi "pardon" au nom de la France, annonçant également une future loi de reconnaissance de ce que ces anciens combattants et leurs familles ont enduré à l'issue de la guerre d'indépendance algérienne.
"Vous portez dans votre chair le souvenir des harkis. L'honneur des harkis doit être gravé dans la mémoire nationale", a expliqué le chef de l'Etat en appelant à "panser les plaies" qui doivent être "fermées par des paroles de vérité, gestes de mémoire et actes de justice". "Aux combattants, je veux dire notre reconnaissance; nous n'oublierons pas. Je demande pardon, nous n'oublierons pas", a déclaré le président de la République. La France "a manqué à ses devoirs envers les harkis, leurs femmes, leurs enfants", a aussi jugé le chef de l'Etat.
Le président a d'ailleurs été pris à partie durant son discours, interpellé par des personnes dans l'assistance. "Il n'y a aucun mot qui réparera vos brûlures et ce que vous avez vécu", a répondu le président.
Jusqu'à 200.000 hommes recrutés
Cette annonce est vue d'un bon œil par les associations de Harkis : depuis des années, elles réclamaient une "loi de reconnaissance de l'abandon des harkis" et de "leur relégation dans des camps de transit et les hameaux de forestage dans des conditions déplorables". Quelque 300 personnes ont été conviées à l'Elysée, notamment des associations de Harkis, de la "mémoire", "d'anciens combattants", selon l'Elysée.
"Les Harkis" sont ces anciens combattants - jusqu'à 200.000 hommes - recrutés comme auxiliaires de l'armée française pendant la guerre d'indépendance algérienne (1954-1962) qui opposa des nationalistes algériens à la France.
A l'issue de cette guerre, les Harkis sont abandonnés par la France et nombre d'entre eux sont victimes de massacres de représailles en Algérie. Plusieurs dizaines de milliers d'entre eux, accompagnés parfois de femmes et d'enfants, sont transférés en France par l'armée et transiteront entre 1962 et 1965 pour la majorité dans des "camps de transit et de reclassement", aux conditions de vie indignes et durablement traumatisantes.
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