COLÈRE NUMÉRIQUE - Le député des Bouches-du-Rhône a pris la plume sur Twitter, jeudi 9 août au soir, pour dénoncer son fichage dans l'enquête effectuée par l'ONG EU DisinfoLab sur la viralité de l'affaire Benalla.
Plus d'une semaine après sa publication, l'étude de l'ONG EU Disinfo Lab continue de faire parler d'elle. L'enquête de cette ONG belge, dont une lecture tronquée des conclusions avait amené certains partisans d'Emmanuel Macron à attribuer la vague de tweets dans l'affaire Benalla à une tentative de déstabilisation de la part de la Russie, est dans le viseur de bon nombre d'utilisateurs de Twitter, particulièrement actifs fin juillet et début août sur le sujet.
Parmi eux, un certain Jean-Luc Mélenchon, qui s'est saisi de son clavier, jeudi 9 août, pour publier un tweet incendiaire à son égard : "Eh stupide barbouze ! Je ne suis pas un bot russe. C'est juste moi, Mélenchon, qui tweete contre toi ! Si t'as besoin de me ficher pour t'en rappeler, c'est que tu es encore plus bête que tu en as l'air. Signé matricule 14452."
Eh stupide barbouze ! Je ne suis pas un bot russe. C'est juste moi, Mélenchon, qui tweete contre toi ! Si t'as besoin de me ficher pour t'en rappeler, c'est que tu es encore plus bête que tu en as l'air. Signé matricule 14452. — Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 9 août 2018
"Je ne suis pas un bot russe"
Le député des Bouches-du-Rhône s'inscrit ainsi dans la vague de contestations qui a pris sur les réseaux sociaux à l'issue de la publication de cette étude, qui s'arrête sur la viralité impressionnante de l'affaire Benalla. Alors que le teasing de ses premières conclusions avait amené certains médias et soutiens ou membres de la majorité à relayer la thèse d'une ingérence russe dans l'affaire, il s'était en fait avéré que cette viralité était un phénomène des plus habituels sur Twitter : sur une affaire de cette ampleur, c'est généralement une minorité de comptes qui génère le plus de tweets (retweets compris) sur le sujet.
Pour cette étude, l'ONG avait également procédé à des classements en fonction de l'orientation politique des twittos : Les Républicains/souverainistes, l'extrême droite, les insoumis et... les médias, dans la même catégorie que La République en marche. De quoi mettre en colère bon nombre d'entre eux, s'estimant "fichés" illégament pour les besoins d'une étude à la méthodologie contestée. Saisie à de multiples reprises, la Cnil, en charge du respect des libertés individuelles sur internet, a annoncé avoir ouvert une enquête.
En signant du numéro de son matricule, le cofondateur de la France insoumise reprend une formule utilisée par nombre d'internautes heurtés de trouver leur nom dans ces listings, tous réfutant être des "bots russes" propageant de la désinformation, ainsi que le supposait l'ONG belge.
Matricule 13910. Je suis donc un « Bot » russe dans l’affaire #Benalla . @BGriveaux et @mounir , qui ont relayé cette étude, veulent peut être faire un commentaire? #FakeNewsNation pic.twitter.com/a1oGQ8OmC5 — Thomas Porcher (@PorcherThomas) 9 août 2018
Je suis fichée sous le matricule 12.322 pour avoir twitte 62 fois sur l’ #AffaireBenalla . Ce matricule est issu de l’étude bidon de @DisinfoEU Je me suis contentée de relayer des papiers de presse,sérieusement argumentés .J’exige des explications sur ce #FichageIllegal Cc @CNIL — francoise degois (@francoisedegois) 10 août 2018
Ici le matricule 29347. Je suis soulagé : je suis enfin déclaré officieusement apolitique par les bidouilleurs de fichiers ! — Henri Maler (@HMaler) 9 août 2018
Retrouvez toutes les informations sur l'affaire Benalla sur notre page spéciale.
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