ENVIRONNEMENT - Le préfet de police a annoncé dans "le Parisien" ce lundi 5 septembre qu'il était prêt à tester la piétonisation des voies sur berges à Paris pendant quatre à six mois. La veille, la maire PS de Paris, Anne Hidalgo avait déclaré qu'elle souhaitait faire un bilan d'étape dans un an.
"Dans le cadre de nos relations de travail avec la Ville de Paris j’ai, dès septembre 2015, fait part de conditions préalables à toute fermeture" des voies sur berges avec notamment "la possible réversibilité du projet en cas de difficulté majeure de circulation durant une période de 4 à 6 mois", a annoncé Michel Cadot, préfet de police de Paris dans les colonnes du Parisien ce lundi 5 septembre.
Selon lui, les autres conditions préalables sont "la suspension des autres projets de voirie pouvant impacter la circulation aux abords des berges, le maintien d’un accès permanent pour les services d’intervention et de secours et un suivi rigoureux des impacts de pollution et de circulation".
"Je serai très attentif, sur cette période, à ce que les engagements pris soient effectivement mis en œuvre et nous permettent d’avoir une vision très précise de l’impact de cette mesure sur la vie quotidienne des Parisiens et sur leur sécurité", a-t-il ajouté.
Mise en place d'un bilan d'étape
La veille, la maire de Paris Anne Hidalgo avait annoncé dans le Journal du dimanche, la mise en place d'un bilan d'étape "objectif". "Au bout d’un an, je (le) présenterai, tant en matière de qualité de l’air que de reports de circulation, au Conseil de Paris et aux élus métropolitains, avait-elle indiqué. Et vous verrez alors que cette piétonnisation sera devenue une évidence et que personne ne voudra revenir dessus."
"Notre administration n’est pas fermée au dialogue, ni sourde face aux critiques, surtout constructives, a précisé la maire de Paris, mais nous ne reviendrons pas en arrière (...) Nous étudierons les résultats des enquêtes et nous ajusterons si besoin."
Outre cette décision d'un suivi de la mesure, la maire de Paris a donc réaffirmé sa détermination quant à la mise en place de ce projet, qui prévoit la piétonnisation de 3,3 kilomètres de berges situées rive droite. Fin août, elle avait annoncé qu'elle ne tiendrait pas compte de l'avis défavorable qu'a rendu la commission d'enquête publique.
Le conseil régional pointé du doigt
"Nous irons au vote le 26 septembre", explique-t-elle, évoquant sa confiance concernant "l'issue de la délibération". Elle assure avoir "une majorité très soudée sur ce sujet".
Dans l'entretien accordé au JDD, la maire de Paris en a également profité pour pointer du doigt le conseil régional d'Ile-de-France, dirigé par Valérie Pécresse (Les Républicains) qui est opposée au projet. Il "doit lui aussi se décider à agir contre la pollution et prendre ses responsabilités. Il est en retard sur le sujet", critique-t-elle. Elle souhaiterait notamment une amélioration des transports en commun dans toute la métropole et en grande couronne.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info