Hollande dans Closer : quand le "président normal" met ses gardes du corps sur les dents

Publié le 10 janvier 2014 à 10h58
Hollande dans Closer : quand le "président normal" met ses gardes du corps sur les dents

ÉLYSÉE - Peut-on être président de la République et s'offrir une escapade incognito dans Paris ? Les photos de Closer faisant état d'une liaison supposée entre François Hollande et l'actrice Julie Gayet posent aussi la question de la sécurité du chef de l'Etat.

Le chef de l'Etat accompagné d'un seul garde du corps, circulant incognito dans Paris à l'arrière d'un scooter trois-roues, le casque non attaché... Les photos volées de François Hollande publiées par Closer ne soulèvent pas seulement la question de l'atteinte à la vie privée du chef de l'Etat. Celle de sa sécurité est aussi posée : comment le Président peut-il faire le mur et se retrouver ainsi sans protection ?

Closer y consacre d'ailleurs un encadré. Certes, l'immeuble où il se rend a "été préalablement inspecté par son garde du corps, assure le magazine. Mais une fois que le Président est dans l'appartement, il n'y a personne pour veiller sur lui et aucune voiture banalisée dans la rue..." Le lendemain, "personne n'est là non plus pour le protéger quand il monte à l'arrière du scooter."

"De plus en plus d'escapades discrètes"

Depuis plusieurs mois, plusieurs articles de presse ont fait état du goût de François Hollande pour les sorties incognito dans Paris. "Quand les Hollande s'évadent, les 'gorilles' sont à cran" , titrait ainsi Le Monde en novembre dernier. L'article relatait une scène datant "d'il y a plusieurs mois", au cours de laquelle François Hollande et Valérie Trierweiler étaient soudainement sortis de la cour de l'Elysée au volant de leur voiture personnelle, pour un dîner en ville, "sous le regard médusé des gendarmes chargés de garder la porte du palais présidentiel". Les anges gardiens de la présidence avaient dû se lancer à leur poursuite.

Plus récemment, dans un article que Closer n'a pas manqué de citer, L'Express assurait que "le Président s'aménage de plus en plus souvent des escapades discrètes dans la capitale". "Il s'exfiltre de la résidence présidentielle, parfois par la grille du Coq, située au fond du parc. Des sorties qui affolent sa sécurité."

"Ce n'est pas un citoyen comme les autres"

Le Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), qui se relaie 24 heures sur 24 pour assurer sa sécurité, est pourtant fourni : Au total, soixante hommes et femmes surentraînés , 40 policiers et 20 gendarmes, composent cette unité d'élite. Mais légalement, contrairement à un Barack Obama pour qui il est impossible de fausser compagnie à ses gardes du corps, rien n'oblige François Hollande à suivre au doigt et à l'œil les consignes de son escorte.

Fidèle à sa posture d'homme "normal", le socialiste semble vouloir prendre ses libertés. En termes de sécurité, "un président de la République ne peut pas avoir une vie normale, ce n'est pas un citoyen comme les autres", avait taclé Henri Guaino, l'ex-plume de Nicolas Sarkozy, lorsque peu après son élection, l'ancien député de Corrèze avait choisi de se rendre à Bruxelles en prenant le Thalys. François Hollande ne l'aura pas écouté.


La rédaction de TF1info

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