PARTIE D’ECHECS – Enterrée, la déchéance de nationalité marque la fin d’un feuilleton de quatre mois. Face à cet échec, il se murmure à l’Elysée que le président de la République serait fini. Entre la mobilisation contre la loi Travail et les mauvais chiffres du chômage, Metronews passe en revue les combats auxquels François Hollande doit faire face pour une fin de règne qui s’annonce plus que chaotique.
Semaine noire pour le président de la République. "On est mort de chez mort", confie-t-on dans les couloirs de l’Elysée. Le doute et le découragement semblent gagner le Palais. En cause : l’abandon de la déchéance de nationalité est vécu comme le coup de grâce. "J’ai décidé de clore le débat", a tranché François Hollande, mercredi 30 mars. Une allocution de cinq minutes aura suffi au chef d'Etat pour enterrer une révision constitutionnelle qui enflammait la classe politique depuis quatre mois. Un renoncement douloureux qui s’ajoute aux déceptions et reculades d’un quinquennat difficile. Entre la mobilisation contre la loi Travail, les mauvais chiffres du chômage et les difficultés à venir, tour d’horizon d’une défaite annoncée à moins d’un an de l’élection présidentielle.
► Loi El Khomri : la fronde de la rue contre celle du code du travail
C’est le guêpier dont le gouvernement essaie tant bien que mal de se sortir. Ce nouveau front ouvert depuis plusieurs semaines avec le projet de loi de Myriam El Khomri portant la réforme du Code du travail suscite la colère de la rue. Mal engagé, très contesté par la gauche et peu soutenu par la droite, ce texte, examiné à partir du mardi 5 avril en commission à l’Assemblée, est littéralement le nouveau "chemin de croix" pour François Hollande. Le gouvernement semble désormais avancer à tâtons face à la forte mobilisation des jeunes… ceux précisément auxquels le président de la République voulait dédier son quinquennat.
EN SAVOIR + >> Au fait, qu'a fait François Hollande pour la jeunesse ?
► Chômage : plus que six mois pour inverser la courbe
En avril 2014, François Hollande avait annoncé la condition indispensable à une nouvelle candidature. "Si le chômage ne recule pas d’ici à 2017, je n'ai aucune raison d’être candidat à un deuxième mandat", expliquait-il à des salariés de Michelin. La course contre la montre est donc lancée : le chef de l'Etat n’a plus que quelques mois pour inverser la courbe. Mais les chiffres ne semblent pas aller dans son sens. Pour rappel, après trois baisses consécutives en novembre, décembre et janvier, le taux de chômage a augmenté de 1,1% au mois de février.
EN SAVOIR + >> Chômage : nouvelle hausse du nombre de demandeurs d'emploi en février
► Notre-Dame-des-Landes : un référendum en panier de crabes
A l’heure du bilan, le chef de l’Etat devra également s’expliquer au sujet des promesses non tenues. A commencer par la promesse d’un référendum avant octobre 2016
sur le projet contesté d’aéroport Notre-Dame-des -Landes
. En effet, la loi empêche la tenue de ce référendum annoncé. La raison : une collectivité locale ne peut pas organiser un scrutin alors qu’il s’agit d’une compétence de l’Etat. Unique solution pour la tenue de ce dernier, l’annulation du décret de 2008 consacré au sujet. Une mission difficile mais pas impossible, selon l’Elysée. Mais vu la tension qui règne sur le sujet, le chemin s'annonce escarpé.
►Fessenheim : confusion pour la fermeture de la centrale nucléaire
Le boulet de Fessenheim aura également accompagné François Hollande tout au long de son mandat.
La fermeture de la centrale nucléaire est un sujet d’incompréhension
. "Pour fermer deux réacteurs comme ceux de Fesseimheim, il ne suffit pas de tourner un bouton", défend de son côté Ségolène Royal. Depuis plusieurs mois, la ministre de l’Environnement semble préparer l’échec de l’engagement pris par le chef de l'Etat. Si "la décision" peut encore être officiellement prise en 2016, la fermeture effective de la centrale est quasi-impossible dans le délai fixé en 2012 par le candidat socialiste.
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Fermeture de Fessenheim reportée à 2018 : un nouveau couac de Royal ?
► Sondage : au plus bas dans l’opinion
Hormis les parenthèses des attentats de janvier et de novembre 2015, la popularité de François Hollande n’est jamais remontée dans les sondages.
Le dernier baromètre OpinionWay pour metronews et LCI
le situe à 17% d'opinions favorables, le niveau le plus bas de son quinquennat. D'autres vont jusqu'à lui fermer la porte de 2017. Début janvier, un sondage Odoxa montrait que trois quarts des Français ne voulaient pas d'une candidature de François Hollande. Pire,
un sondage
publié le 30 mars l'annonce éliminé dès le premier tour en 2017. Et ce quels que soient les candidats à droite.
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