La préfecture du Var a pris un arrêté pour démettre Hubert Falco de ses fonctions de maire de Toulon.L'élu a été condamné vendredi dernier à trois ans de prison avec sursis et cinq ans d'inéligibilité pour recel de détournement de fonds publics.
La fin d'une ère. Arrivé à la mairie de Toulon en 2001, réélu pour la troisième fois en mai 2020, Hubert Falco a été poussé vers la sortie en raison de ses démêlés judiciaires. C'est un arrêté pris par la préfecture du Var mercredi qui a officiellement mis fin à son mandat. Daté du 18 avril, celui-ci porte l'édile démissionnaire "d'office" de ses mandats "de conseiller municipal de la commune de Toulon et de conseiller métropolitain de la métropole Toulon-Provence-Méditerranée".
Désormais s'ouvre une période de quinze jours, à compter de la publication de cet arrêté, au cours de laquelle le conseil municipal de la cité varoise et le conseil de la métropole doivent se réunir afin de procéder à l'élection d'un nouveau maire et de ses adjoints. Durant ce laps de temps, Josée Massi, première adjointe de l'édile déchu, assurera l'intérim. "Elle saura veiller aux destinées de la ville pour que les engagements que mon équipe et moi-même avons pris auprès des Toulonnais en 2020 soient respectés jusqu'à la fin du mandat", a assuré mercredi Hubert Falco dans une lettre adressée à ses administrés.
Cinq ans d'inégibilité
Pour rappel, l'élu de 75 ans, ex-membre du parti Les Républicains et rallié à Emmanuel Macron, a été condamné vendredi par le tribunal correctionnel de Marseille à trois ans d'emprisonnement avec sursis, à la confiscation de 55.000 euros qui avaient été saisis sur son compte. Ces peines s'accompagnent d'une période d'inéligibilité de cinq ans avec exécution provisoire, c'est-à-dire applicable immédiatement malgré l'appel interjeté par l'intéressé.
Le septuagénaire est accusé d'avoir continué à déjeuner gratuitement durant des années à la cafétéria du Conseil départemental, alors qu'il n'en était plus président depuis plus de dix ans, et d'avoir profité de repas à domicile et de frais de pressing, réglés, eux aussi, sur des fonds publics de cette collectivité. "L'histoire judiciaire n’est pas terminée", a-t-il martelé. "Je n'aurai de cesse de restaurer mon honneur."
Cette condamnation a eu l'effet d'un séisme dans la ville de quelque 170.000 habitants où Hubert Falco se présentait comme un rempart au Rassemblement National (ex-Front National), à qui il avait repris la ville au début des années 2000.
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