BOULETTE - Emmanuel Macron s'est fait épingler sur Twitter après avoir posté un tweet dans lequel il semble considérer les Français de Guadeloupe sont des "expatriés". L'entourage du candidat à la présidentielle, qui a depuis modifié son message, justifie "un problème sémantique" auprès de LCI.
C'est une polémique dont se serait bien passé Emmanuel Macron. Alors qu'il se trouvait dans l'avion qui le conduit en Guadeloupe, le candidat à la présidentielle s'est offert un petit selfie avec un jeune lycéen, Mathias. La photo a ensuite été postée sur compte Twitter accompagnée du message suivant : "Avec Mathias, lycéen à Bourg-en-Bresse. Il rejoint sa mère expatriée en Guadeloupe pour Noël. Décollage imminent pour les Antilles !".
Dans les secondes qui ont suivi la publication de ce tweet, Florian Phillipot, vice-président du FN, l'a tout de suite repris : "'Expatriée' ??? La Guadeloupe n'est pas la France pour M. Macron ?". Parmi les nombreux tweets moquers, on pouvait aussi cité celui du compte Twitter de soutien à la candidature de Jean-Luc Mélenchon : "Bonjour M. #Macron, juste pour vous faire une petite précision : Les #Antilles, c'est la #France. Bien à vous, la #FranceInsoumise #JLM2017".
Dans la foulée, le tweet initial d'Emmanuel Macron a été supprimé et republié sans le terme "expatriée", à l'origine de la polémique.
Avec Mathias, lycéen à Bourg-en-Bresse. Il rejoint sa mère en Guadeloupe pour Noël. Décollage imminent pour les Antilles ! ✈️ pic.twitter.com/sFITJrf4JW — Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 16 décembre 2016
"Un détail minuscule" pour son entourage
Joint par LCI, l'entourage du candidat à la présidentielle justifie un "problème sémantique". "Le terme 'expatrié' est une expression qu'a employée le jeune garçon", nous a-t-on glissé, avant de faire valoir qu'il s'agissait d'un "détail minuscule". "L'équipe web a twitté trop vite et a corrigé immédiatement", pouvait-on lire un peu plus tard sur le compte Twitter du parti En Marche.
Une telle mésaventure était arrivée à Jean-Frédéric Poisson le mois dernier lors du troisième débat de la primaire de la droite. S'exprimant à propos du port de l'uniforme à l'école, le président du Parti chrétien démocrate avait expliqué qu’il faudrait imposer le port de l’uniforme à l’école en France, comme c’est le cas en Guadeloupe et en Martinique. Comme si les deux départements d'Outre-Mer ne faisaient pas partie de la France. Les tweetos ne l'avaient pas loupé.
L'équipe web a twitté trop vite et a corrigé immédiatement. @EmmanuelMacron — En Marche (@enmarchefr) 16 décembre 2016