Les Républicains ont avancé plusieurs propositions de lois sur l'immigration et appelé le gouvernement à engager des concertations.Gérald Darmanin se dit "prêt" à un accord avec le parti mais "pas à n'importe quel prix".Si le gouvernement est pour le "conditionnement des visas" et une discussion sur les mineurs non accompagnés, il refuse de s'affranchir des traités européens.
Au "chiche" lancé par Les Républicains à l'adresse d'Emmanuel Macron, l'exécutif répond "chiche, travaillons ensemble" sur l'immigration. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a réagi aux propositions de lois du parti pour réguler les flux migratoires, appelant le gouvernement et LR à "faire un pas" en vue d'un compromis pour aboutir à un texte à l'automne.
"Il n'y aura pas d'accord à n'importe quel prix. Chacun doit faire un pas", estime le ministre dans une interview accordée au Parisien publiée ce samedi, qui rappelle qu'il y a "soixante députés LR à l'Assemblée". "Seuls, ils ne sont pas capables de faire adopter leurs propositions, et le gouvernement de son côté ne dispose pas de majorité absolue pour faire voter son propre texte."
Pour conditionner les visas, contre un "Frexit migratoire"
Parmi les propositions LR qu'il retient, il cite "le conditionnement des visas, avec la modulation de l'aide au développement des pays concernés, à la mise en œuvre des laissez-passer consulaires, la discussion autour des mineurs non accompagnés, le contrôle à 360 degrés des demandes de titres de séjours". Il se dit également prêt à mener des discussions sur l'ouverture des prestations sociales à partir de cinq ans de résidence en France.
En revanche, s'affranchir des traités européens serait "un Frexit migratoire", insiste le ministre. Il défend aussi "la régularisation des travailleurs immigrés, qui respectent nos valeurs et travaillent sur notre territoire depuis plusieurs années", soulignant que "les Français y sont favorables, y compris à droite".
Un texte voté d'ici à la fin de l'année ?
Sur la mise en place de quotas, "nous avons déjà dit que nous étions prêts à étudier ces propositions. Mais attention, sur le droit d'asile, par exemple, c'est impossible de mettre des quotas", avertit le ministre de l'Intérieur.
Quant à la proposition pour que les demandes d'asile soient formulées hors du territoire, "cette mesure est inapplicable", tranche-t-il. "Sauf à sortir de la Convention de Genève de 1951", relève-t-il notamment.
Enfin, en termes de calendrier, Gérald Darmanin espère que l'éventuel consensus auquel seraient parvenus les différents groupes de l'Assemblée soit présenté "fin juin". "Ce qui est important, c'est qu'en octobre on ait discuté d'un texte au Sénat, puis en novembre ou décembre à l'Assemblée nationale."
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