Impôts, cotisations, taxes : la France championne d'Europe de la pression fiscale, mais aussi de la redistribution

Publié le 30 novembre 2018 à 22h15, mis à jour le 30 novembre 2018 à 22h37
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Source : La matinale

IMPÔTS - Pour la troisième année consécutive, la France arrive en tête du classement Eurostat des pays qui ont la plus grand part de recettes fiscales dans le PIB. Viennent ensuite la Belgique, le Danemark et la Suède. Un résultat à nuancer : la pays est aussi le numéro un européen en matière de dépenses de protection sociale.

C'est le sujet du moment, que ne manqueront pas de relever les Gilets jaunes. L'institution de statistiques européennes Eurostat a révélé mercredi 28 novembre le classement des pays selon la part des recettes fiscales dans leur PIB. Résultat : pour la troisième année consécutive, la France occupe la première place du podium. 

En effet, pour l'année 2017, les impôts et cotisations sociales représentaient 48,4% du PIB en France. C'est donc la part la plus élevée d'Europe, nettement au-dessus de la moyenne au sein de l'Union européenne, où les recettes fiscales représentent 40,2% du PIB. 

Un taux en hausse par rapport à 2015 et 2016

Des chiffres qui suivent une dynamique instaurée depuis quelques années en France. En 2016, les recettes fiscales - qui regroupent les impôts, les taxes et les cotisations - représentaient 47,7% du PIB. Même chose en 2015. 

Dans le reste du classement vient ensuite la Belgique (où les recettes fiscales occupent une part de 47,3% du PIB), le Danemark (46,5%) puis la Suède et la Finlande. A l'inverse, les pays où les impôts et les cotisations représentent la plus petite part du PIB sont l'Irlande (23,5% du PIB) ou encore la Bulgarie, avec des recettes fiscales à hauteur de 29,5%. 

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Selon Le Figaro, qui relaie ces chiffres, la part des prélèvements obligataires a augmenté de 0,7 point en 2017, en France. Mais de manière plus globale, les impôts et les taxes ont augmenté dans quinze pays de l'Union Européenne. Ce qui laisse, sur 28 Etats membres, treize pays à avoir baissé la part de leurs recettes fiscales. 

Numéro un européen en matière de dépenses de protection sociale

Mais ces données sont toutefois à relativiser car si l'on ponctionne d'un côté, c'est aussi pour redistribuer de l'autre et réduire considérablement les inégalités sociales, au moyen du financement des indemnités chômage, des aides au logement ou des dépenses de santé et de retraite. Ainsi, selon une étude de la Drees (l'institut qui collecte les statistiques pour le ministère de la Solidarité et de la Santé) publiée en juin dernier la France présente en 2016 un taux de pauvreté monétaire estimé à 13,6%. Sans le système de redistribution sociale et fiscale, ce taux de pauvreté serait plutôt de 24% selon les chiffres du ministère.

La France fait ainsi mieux que la Suède, l'Allemagne et le Royaume-Uni où le taux de pauvreté avoisine 16%. Dans le détail, ce sont surtout les prestations liées à la vieillesse et à la santé qui font de la France le numéro un européen en matière de dépenses de protection sociale, quand on regarde celles consacrées à la lutte contre la pauvreté, l'écart avec les autres pays européens est plus faible.


La rédaction de TF1info

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