Marine Le Pen était auditionnée ce mercredi à l'Assemblée nationale devant la commission d'enquête parlementaire sur les ingérences étrangères.En cause, un prêt de 9,4 millions d'euros contracté par son parti en 2014 auprès d'une banque russe.
"Je signe un prêt avec une banque, je ne signe pas un prêt avec Vladimir Poutine. Sinon, tous, vous avez signé des prêts avec Macron !". Pointant du doigt les membres de la commission parlementaire chargée d'enquêter sur les ingérences étrangères,
Marine Le Pen s'est défendue, ce mercredi 24 mai à l'Assemblée nationale, de toute allégeance à la Russie.
Aucune "pression politique"
Au centre des accusions portées contre la dirigeante du Rassemblement national, un prêt de 9,4 millions d'euros contracté auprès d'une banque tchéco-russe en 2014 par le Front national, alors dirigé par Marine Le Pen, dont la créance a été reprise par diverses sociétés à la suite de faillites en cascade, toujours en cours de remboursement.
Avec à la clé, une question : la négociation de ce prêt a-t-elle engendré des demandes de contreparties politiques ? "Cela voudrait dire que quand on signe un prêt avec une banque française, on ne signe pas avec l'accord d'Emmanuel Macron, mais quand on signe avec une banque qui est moitié tchèque, moitié russe, obligatoirement, c'est en fait une signature que l'on a avec Vladimir Poutine", a-t-elle répondu devant la commission, balayant d'un revers de main toute "contrepartie" ou pression politique.
La commission d'enquête avait été lancée par le groupe RN à l'Assemblée fin 2022, précisément pour tenter de couper court aux accusations faisant du parti d'extrême droite un agent de l'influence russe en France. Les autres camps dénoncent une "diversion" du Rassemblement national. Le rapport de la commission doit être rédigé le 26 mai et ses conclusions présentées officiellement début juin.
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