HOMMAGE - En déplacement à Montreuil-Bellay, dans le Maine-et-Loire, pour rendre hommage aux nomades internés pendant la Seconde guerre mondiale, le chef de l'Etat a affirmé, samedi, que la République reconnaissait la responsabilité de la France dans ce drame.
Associations et descendants des nomades internés l'attendaient depuis longtemps. C'est désormais fait. En visite dans le camp de Maine-et-Loire ce samedi, François Hollande a indiqué lors d'un discours solennel que la République reconnaissait "la souffrance des nomades qui ont été internés" sous Vichy et admis que sa "responsabilité était grande dans ce drame". "Le jour est venu et il fallait que cette vérité soit dite".
"La République reconnaît la souffrance des nomades qui ont été internés et admet que sa responsabilité a été grande dans ce drame" @fhollande pic.twitter.com/THE5X8Qsup — Élysée (@Elysee) 29 octobre 2016
"Un pays est toujours plus grand quand il reconnaît son histoire et qu'il fait une place à tous ses citoyens", a continué François Hollande, devant plusieurs survivants présents lors de la cérémonie d'hommage. Depuis la fermeture du camp en 1946, "les victimes n'ont jamais oublié cette blessure".
Alors qu'il s'agissait de la toute toute première visite présidentielle en ce lieu, le président de la République a également déclaré que la France se souvenait, en cette journée, d'un drame "trop longtemps ignoré". D'autres représentants de l'Etat avaient également fait le déplacement, dont Emmanuelle Cosse, ministre du Logement et de l'Habitat durable, et Jean-Marc Todeschini, secrétaire d'Etat aux Anciens combattants et à la Mémoire.
François Hollande souhaite la fin du livret de circulation
Durant la Seconde guerre mondiale, plus 6.000 nomades, dont 2000 Tsiganes, ont vécu dans les 31 camps gérés par les autorités françaises. A Montreuil-Bellay, 100 personnes y ont péri.
Lors de son discours, François Hollande est également revenu sur les discussions en cours au Parlement concernant les gens du voyage, espérant l'abogration de la loi de 1969. Cette dernière les oblige à détenir un livret de circulation, sous peine d'amende et d'un rattachement à une commune.