Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord, est l'invité politique d'Adrien Gindre ce jeudi, à 8h30 dans la Matinale de LCI présentée par Jean-Baptiste Boursier.Il est notamment revenu sur son appel à "envahir les préfectures", qui n'est selon lui "pas un appel à la violence".Pour lui, il s'agissait de "mettre le trait sur la question du pouvoir d'achat", alors que la France "est une cocotte qui bout".
"Ce pays est une cocotte qui bout." Pour Fabien Roussel, invité d'Adrien Gindre ce matin dans la matinale de LCI, assure que son incitation, il y a quelques jours, à "envahir les préfectures" n'était "pas un appel à la violence". Le secrétaire national du Parti communiste français (PCF) et enjoint le gouvernement à "écouter ce qu'il se passe" en France au sujet de la perte de pouvoir d'achat de nombreuses familles. "Je rassure tous les préfets de France, je ne vais pas leur demander de se rendre avec un drapeau blanc", a continué le député du Nord.
🗣️ "Ce pays, c'est une cocotte qui bout", prévient @Fabien_Roussel sur son appel à envahir les préfectures pour "faire bouger l'Etat" @agindre pic.twitter.com/pkhFmngZ7O — LCI (@LCI) September 21, 2023
Il promet aux autorités des "mobilisations pacifiques et non-violentes". Après sa déclaration polémique, il indique d'ailleurs avoir reçu un coup de fil de la Première ministre, Élisabeth Borne, pour en discuter. "Nous voulons peser de tout notre poids avec les responsables politiques, les militants que nous avons, auprès du gouvernement, en faisant monter cette question [du pouvoir d'achat] devant les préfectures, devant les stations-service, devant les grandes surfaces... pour qu'ils agissent !, poursuit Fabien Roussel. Et s'ils n'agissent pas, oui, nous passerons à l'action."
Roussel ne sera pas à la marche contre les violences policières
Le chef de file du PCF est aussi revenu sur l'épineuse question des violences dans la police. Samedi, plus de 80 organisations appellent à la mobilisation contre le racisme systémique, les violences policières et pour les libertés publiques. Fabien Roussel a répété ce matin que son parti, tout comme le Parti socialiste, ne soutenait pas officiellement ce mouvement. "Nous n'y serons pas parce que nous ne retrouvons pas dans la globalité des mots d'ordre partagés dans ces mobilisations, a pointé le parlementaire. Les violences policières existent dans notre pays, (...) mais ce sujet grave, provoquant des drames, doit être traité, or, nous ne pensons pas qu'il sera bien traité de cette manière-là."
Le leader communiste rappelle toutefois que la question du maintien de l'ordre dans le pays constitue un aspect primordial de la sécurité des Français dans le pays. "Nous avons besoin de mettre beaucoup plus de moyens dans la tranquillité publique, a-t-il réclamé ce matin. Assurer la sécurité du pape, du roi Charles, bien sûr, c'est important, nous sommes un grand pays, il faut le faire ! Mais moi, je voudrais parler de la sécurité de tous nos concitoyens, dans tous les quartiers, dans toutes les villes."
"Quand des mamans n'osent plus faire sortir leurs enfants en bas de leurs immeubles à cause des trafiquants, ou, à cause des contrôles au faciès de la BAC (Brigade anti-criminalité), il y a un problème dans notre pays qu'il faut pouvoir traiter", conclut Fabien Roussel.