Plan de déconfinement : "On attend un discours de vérité" prévient Jordan Bardella

Publié le 7 mai 2020 à 10h16

Source : TF1 Info

INTERVIEW - Invité politique d'Elizabeth Martichoux ce jeudi 7 mai, Jordan Bardella, vice-président du Rassemblement National, s'est exprimé sur ses attentes en cette journée de présentation de l'étape du 11 mai par le Premier ministre Edouard Philippe.

Invité politique d'Elizabeth Martichoux sur LCI ce jeudi matin 7 mai, Jordan Bardella, vice-président du Rassemblement National, attend "un discours de vérité" de la part d'Edouard Philippe qui va prendre la parole cet après-midi pour dévoiler les ultimes détails du plan de déconfinement :  "On veut la vérité, qu'on nous dise très clairement les choses" assure-t-il, réclamant par exemple "qu'nous dise par exemple combien de tests vont être mis à disposition". 

Dans le détail, Jordan Bardella est revenu sur les pistes potentiellement envisagées et les mesures qui en découleront. Sur les campagnes de tests, il souhaite que "les entreprises, que tous les acteurs publics et privés, puissent les engager" : "Si on n'a pas de masques et de tests, alors le déconfinement ne se passera pas bien" prévient-il. Sur le port du masque obligatoire dans l'espace public comme sur l'attestation obligatoire pour les transports en commun, il considère qu'"à circonstances exceptionnelles, mesures exceptionnelles".  Même point de vue sur l'augmentation du temps de travail : "Si certains commerçants souhaitent travailler davantage, il ne faut pas les freiner". 

Reste qu'il voit en cette crise "l'échec de l'administration" : "Il ne faut pas que la vigilance sanitaire soit étouffée par la bureaucratie (...) Le chômage partiel a été un très bon dispositif (...) mais j'ai peur que la complexité administrative vienne freiner les aides données aux entreprises."

"Ce gouvernement a menti"

Concernant d'autres sujets au coeur de bien des crispations, le vice-président du Rassemblement National déplore la réouverture des écoles prévue à cette date : "Emmanuel Macron a fait un choix économique, on met aujourd'hui le personnel soignant et éducatif dans des difficultés majeures avec un protocole parfaitement inapplicable. Si nous avions été aux manettes, nous aurions rouvert au mois de septembre". De même qu'il se dit contre la fermeture des plages, ne comprenant pas pourquoi les transports en commun soient ouverts : "Je trouve aberrant de laisser les plages fermées (...) Il faut faire preuve de pragmatisme et de bon sens".

A bien des égards, Jordan Bardella se montre sévère avec la manière dont le gouvernement a géré, selon lui, cette crise sanitaire face à ce virus apparu à Wuhan mais toujours aussi mystérieux jusque dans ses origines : "Ce gouvernement aura à rendre des comptes politiques" Et des comptes judiciaires ? "En démocratie, la règle numéro 1 est de rendre des comptes. S'il y a des faits qui engagent leur responsabilité pénale, alors la responsabilité pénale doit être engagée." Il accuse notamment le gouvernement d'avoir sciemment menti par "insouciance" et par "incompétence" : "Ses membres veulent aujourd'hui éviter le dernier inventaire avant la liquidation. Il y a quelques semaines, on nous expliquait que le port du masque n'avait aucun intérêt alors que c'était une mesure de bon sens et ils viennent aujourd'hui nous dire que c'est nécessaire", conclut-il.


La rédaction de TF1info

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