"Je comprends les questions. La réponse, ce sont trois non-lieux en justice" : Marlène Schiappa défend Gérald Darmanin

Publié le 12 juillet 2020 à 11h27
Marlène Schiappa et Gérald Darmanin le 7 juillet 2020
Marlène Schiappa et Gérald Darmanin le 7 juillet 2020 - Source : LUDOVIC MARIN / AFP

DÉFENSE - Marlène Schiappa, ancienne secrétaire d'Etat à l'Egalité femmes-hommes, désormais sous l'autorité de Gérald Darmanin à Beauvau, a défendu le ministre de l'Intérieur accusé de viol, ce dimanche dans le JDD. "Je comprends les questions. La réponse, ce sont trois non-lieux en justice", a-t-elle déclaré.

Des rassemblements ont encore eu lieu vendredi dans plusieurs villes de France pour protester contre la nomination à l'Intérieur de Gérald Darmanin, visé par une enquête pour viol. Interrogée à ce sujet dans le Journal du dimanche, Marlène Schiappa, ex-secrétaire d'Etat à l'Egalité femmes-hommes et désormais ministre déléguée à la Citoyenneté sous l'autorité de ce dernier, a pris sa défense. "Je comprends les questions. La réponse, ce sont trois non-lieux en justice", a-t-elle ainsi déclaré. 

"Je suis féministe depuis toujours, jamais je n'aurais accepté de travailler avec un homme reconnu coupable de viol ! Mais je vois aussi les tentatives de récupération politique de ceux qui sont uniquement dans l'opposition au gouvernement", ajoute la ministre, qui demande de juger sur "les actes". 

"Le ministère de l'Intérieur met 230 millions pour concrétiser le Grenelle des violences conjugales côté police. Mercredi, le ministre a demandé aux directeurs d'administration de construire un objectif de 50% de femmes aux plus hauts postes. Quand il était à l'Action et aux Comptes publics, il a accompagné la hausse des crédits de mon ministère", a-t-elle énuméré.

"Ce gouvernement agit pour l'égalité femmes-hommes"

Marlène Schiappa demande également de juger le nouveau ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti sur les actes. Il est lui aussi contesté pour ses prises de décisions critiques envers le mouvement #MeToo. En 2018, invité à commenter le délit d'outrage sexiste sur LCI, il avait jugé "ahurissant" "que siffler une femme devienne une infraction pénale"

"Il s'exprimait comme avocat ; il est désormais le garde des Sceaux, et je suis sûre qu'il fera appliquer cette loi votée à l'unanimité qui condamne le harcèlement de rue, pas les regards appuyés !", a estimé Marlène Schiappa. "Je le répète : regardons les actes", a ajouté celle qui assure que "ce gouvernement agit pour l'égalité femmes-hommes" et s'en porte "garante".


La rédaction de TF1info

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