CHOC - Dans un post Facebook publié ce vendredi soir, Emmanuel Macron a réagi officiellement au passage à tabac par quatre policiers, samedi, d'un producteur de musique de le 17e arrondissement de Paris.
"Les images que nous avons tous vues de l’agression de Michel Zecler sont inacceptables. Elles nous font honte." Dans une publication postée sur le réseau social Facebook, Emmanuel Macron s'est pour la première fois exprimé officiellement sur le passage à tabac par quatre policiers d'un producteur de musique samedi dernier, dans le 17e arrondissement de Paris.
"La France ne doit jamais se résoudre à la violence ou la brutalité, d’où qu’elles viennent. La France ne doit jamais laisser prospérer la haine ou le racisme", poursuit le président de la République, qui affirme qu'il "n’accepterait jamais que la violence gratuite de quelques-uns entache le professionnalisme de femmes et d’hommes qui, au quotidien, assurent notre protection avec courage". "Ceux qui font appliquer la loi doivent respecter la loi", clame-t-il.
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Dans ce long texte, Emmanuel Macron demande au gouvernement de lui faire "rapidement des propositions pour réaffirmer le lien de confiance qui doit naturellement exister entre les Français et ceux qui les protègent et pour lutter plus efficacement contre toutes les discriminations". "Il nous faut savoir regarder les réalités de notre pays en face et conduire avec détermination, calme et respect les débats qui sont aujourd’hui ceux de notre société. Ni l’invective, ni l’opprobre, ni les manipulations ne sauraient y contribuer. Toujours. Ensemble. Dans la concorde", conclut-il.
Un peu plus tôt dans la journée, l'Elysée avait fait savoir que le président avait visionné les images de son agression, publiées jeudi par le site d'information Loopsider, et "s'en est trouvé très choqué". Et de préciser qu'Emmanuel Macron a vu Gérald Darmanin, son ministre de l'Intérieur, lui demandant "d'agir vite".
Les quatre policiers en garde à vue
Selon Loopsider, cet homme aurait été roué de coups par plusieurs policiers au motif "qu'il ne portait pas son masque". Dans la vidéo-surveillance de cette intervention, dévoilée par le média, on peut le voir se faire molester par plusieurs agents des forces de l'ordre. L'affaire fait depuis vivement réagir. Sur LCI jeudi, le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, s'est notamment dit "forcément scandalisé par (les) images" du passage à tabac.
Suspendus depuis jeudi de leurs fonctions, les quatre policiers sont entendus sous le régime de la garde à vue. Trois d'entre eux sont notamment entendus pour "violences volontaires, en réunion, avec arme et à caractère raciste", a indiqué le parquet de Paris, mais aussi pour "faux en écriture publique, violation de domicile par personne dépositaire de l'autorité publique et dégradations volontaires de bien privé". Le quatrième policier est en garde à vue pour "violences volontaires, avec arme et en réunion ainsi que du chef de dégradations volontaires par moyen dangereux", par personne dépositaire de l'autorité publique.