MENACES – Laetitia Avia, députée LREM de Paris, a rendu public mercredi sur Twitter un courrier raciste qui lui a été directement adressée à l’Assemblée nationale. Contactée par LCI, elle se dit "sous le choc". La parlementaire a déposé plainte dans la soirée.
"Ce n’est pas une grosse truie noire venue d’Afrique qui va se permettre de se mêler de la vie des Français. (...) Vous feriez mieux de vous mettre au travail chez le peuple retardé d’Afrique qui ne pense qu’à soutirer de l’argent à la France. L’Afrique avait des atouts mis en valeur par les colons que l’on a chassés pour retourner dans le néant de leur fainéantise (sic). L’Africain est à mi-chemin entre le singe et l’homme... Compte tes jours, on va s’occuper de toi."
28 février 2018. Aujourd’hui j’ai reçu une lettre d’un racisme inouï, ponctué d’une menace de mort. Je déposerai plainte. #NeRienLaisserPasser pic.twitter.com/c0yuRNxLPu — Laetitia Avia (@LaetitiaAvia) February 28, 2018
Lire aussi
Meghan Markle : sa poignante lettre ouverte contre le racisme dont elle a été victime
Lire aussi
"J'en ai marre du racisme" : le coup de gueule du rugbyman Nemani Nadolo après avoir été traité de 'singe' par un supporter
"Je ne me sens pas en sécurité"
Voilà les mots reçus, mercredi, via la boîte aux lettres de l’Assemblée nationale, par la députée LREM de Paris, Laetitia Ava. Elle a pris la missive en photo et l’a publiée sur Twitter dans la foulée, accompagnée du message suivant : "28 février 2018. Aujourd’hui j’ai reçu une lettre d’un racisme inouï, ponctué d’une menace de mort. Je déposerai plainte. #NeRienLaisserPasser". La parlementaire a annoncé dans la soirée avoir porté plainte dans un commissariat de police de la capitale.
Je sors du commissariat où j’ai déposé plainte. Je vous remercie de tout cœur pour vos messages de soutien qui me touchent sincèrement et m’aident à occulter la haine véhiculée par quelques esprits étroits.. #NeRienLaisserPasser https://t.co/FpuNFWz1Cx — Laetitia Avia (@LaetitiaAvia) 28 février 2018
Contactée par LCI, l'élue nous a confié être "sous le choc" et "chamboulée" car elle n'avait jamais reçu "une lettre aussi violente. [...] C'est la première fois que je reçois un courrier qui cible aussi violemment ma personne plutôt que mes idées." Jugeant la missive "intolérable", elle était encore "sous le choc", six heures après l'avoir reçue. "Je ne me sens pas en sécurité. J'ai reçu beaucoup de messages de soutien : de membre du gouvernement et de collègues et bien au-delà. Ils me redonnent de la force pour poursuivre mon engagement politique".