"Je suis dans une phase un peu dure à vivre, mais j'y crois comme un fou !" : Tapie se confie (à nouveau) sur sa maladie

Publié le 16 février 2018 à 22h48
"Je suis dans une phase un peu dure à vivre, mais j'y crois comme un fou !" : Tapie se confie (à nouveau) sur sa maladie
Source : BORIS HORVAT / AFP

POINT SANTE - L’ancien homme d’affaire était l’invité de l’émission de Ruth Elkrief, vendredi 16 février au soir. En train de se battre contre un cancer de l’estomac, il a donné des nouvelles de sa santé par téléphone... avant de balayer l'actualité du moment.

Il fut un temps où, quand les journalistes avaient Bernard Tapie en interview, ils l’interrogeaient sur son club de foot, l’OM ; puis sur ses démêlés avec la justice. Dorénavant, c’est pour faire un point sur sa santé. Et ce vendredi soir, Ruth Elkrief, qui avait invité l’ancien ministre à s’exprimer sur BFM, n’a pas failli à la règle du bulletin de santé détaillé. 

L’homme se bat en effet depuis quelques mois contre un cancer de l’estomac, qu’il avait évoqué en novembre dernier auprès du grand public. L'interview menée par Laurent Delahousse avait marqué les esprits, Bernard Tapie, que l'on connaissait combatif et véhément, apparaissant pour la première fois très amaigri et affaibli. Depuis quelques jours, il donne à nouveau des nouvelles. D’abord via sa fille sur Instagram en début de semaine, mais aussi à la télévision ce vendredi, rapidement sur CNews et plus longuement sur BFM en début de soirée.

C’est par téléphone que l’homme d’affaire a effectué son retour à l’antenne de BFM, pendant que défilaient des portraits de lui en fond d’écran. "Comment allez-vous ?", a donc demandé Ruth Elkrief à son invité. "La preuve que ça ne va pas trop mal, puisque j’arrive à vous parler", a répondu Bernard Tapie. Avant de reconnaitre qu'il était "dans une des séquences un peu plus difficiles que les autres. Après quatre mois de chimio plus une opération très, très lourde, je suis dans une séquence un peu dure, mais qui n’engage pas l’avenir", a-t-il développé. "L’avenir, on le connaitra à l’issue des derniers examens qui vont être faits pour savoir si les tumeurs concernées n’ont pas donné de petits bébés."

Bernard TapieSource : Sujet JT LCI
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Je suis certain que dans quelques mois ce ne sera plus que des souvenirs
Bernard Tapie

En début de semaine, Sophie Tapie, sa fille, avait laissé perler sur Instagram quelques nouvelles, à travers une photo et un petit message, annonçant la reprise de la chimiothérapie. Ce vendredi soir, Bernard Tapie a développé : "Je ne suis pas trop optimiste car j’ai appris que les médecins souhaitaient me faire refaire de la chimio, mais je ne suis pas trop pessimiste car je sais que parfois une opération ne suffit pas à tout éliminer. Je suis dans une phase un peu dure à vivre, où il y a beaucoup d’incertitude, parce que l’opération, c’est vraiment très lourd, mais j’y crois comme un fou, je suis certain que dans quelques mois ce ne sera plus que des souvenirs."

L'ancien patron de l'OM est touché par les messages d’anonymes ou de proches, auxquels il a tenu à rendre hommage. "Je suis formidablement touché par tous les témoignages incroyables que je reçois chaque jour, y compris par les médecins", a-t-il dit. "Pour le reste, j’ai une femme exceptionnelle, des enfants incroyables, et des amis qui depuis toujours sont les mêmes. On tient si, moralement, on remet les choses à leur place. C’est une sale épreuve, elle est difficile à vivre mais elle est encore plus difficile à vivre si on la voit plus sombre qu’elle n’est."

Ce que Tapie pense de l'affaire Hallyday et de Macron

La journaliste a aussi tenté de lui faire commenter l’actualité, du sport à Emmanuel Macron, ce qui a permis de renouer avec les longues tirades pas toujours très cadrées : "Ce que je vois en ce moment est épouvantable !" a commencé Bernard Tapie.  "L’histoire du testament, l’autre abruti qui se réveille en se disant ‘je l’ai tuée’, les accusations incroyables 10 ans après, ‘il m’a violée’... On est dans une période épouvantable, il ne faut pas regarder les émissions à la télé, tout le temps, pour pas avoir envie de quitter le monde, je ne reconnais plus le monde dans lequel on est, ça devient fou. (...) Laissons passer les choses, la justice dira." Avant d’enquiller sur ses démêlés avec Darmanin, le fisc et le ministère des Finances, pendant que Ruth Elkrief tentant de le recadrer.

Lui a aussi été demandé, forcément, c’est dans l’actualité, ce qu’il pensait de l’affaire de la succession de Johnny Hallyday. Il a refusé de prendre position. "Je n’ai pas d’avis sur ce qu’il s’est passé et sur comment ça va se passer", a-t-il expliqué, avant de détailler : "Si on se ne replace pas Johnny dans ce qu’il était, avec ses qualités et ses défauts, un artiste exceptionnel, un homme qui était capable de générosité incroyable, et capable de laisser une femme qu’il a aimé sans s’en occuper le lendemain, on ne peut pas comparer leur vie et leurs réactions." Avant d’appeler à une réconciliation des parties : "Ce que je trouve dommage, c’est qu’au lieu d’essayer de les pousser vers un accord pour qu’ils se retrouvent, il y a celui qui est partisan de Laura, qui va taper sur l’autre, celui qui est partisan de Johnny, qui va taper sur Laura. Mais merde, Johnny, il est mort ! N’accentuons pas les problèmes qui sont issus de son décès ! Trouvons les solutions pour qu’ils se rencontrent et se partagent ce qu’il y a à se partager. Il est normal que David Hallyday puisse continuer de vivre avec le nom Hallyday dans son cœur et dans sa création, et il est normal que Laeticia qui s’est tapé un garçon pas facile à vivre pendant des années, ait une responsabilité. Mais on met de l’huile sur le feu, on oppose les gens, ce n’est plus possible cette société !"

Le mot de la fin, dans cette conversation téléphonique d’une dizaine de minutes, aura été consacré au président Macron. "Il aura soit une fin exceptionnelle qu’aucun président depuis le Général de Gaulle n’a eu, parce qu’il fait tout ce qu’il dit qu’il va faire, vraiment le pays va changer, et il va changer la où il faut qu’il change, c’est-à-dire dans les mentalités", a-t-il prédit. Par contre, "s’il ne fait pas tout ce qu’il a dit, ça va être terrible. La désillusion va être terrible, et ça va être épouvantable."


La rédaction de TF1info

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