VOYAGES - Le ministre délégué aux Transports a précisé les contours du pass sanitaire, accessible en juin en Europe, et a indiqué travailler à des "accords bilatéraux" avec certains pays, permettant de reprendre les voyages internationaux.
"Un été le plus normal possible". C'est le vœu formulé par Jean-Baptiste Djebbari, lundi 3 mai sur LCI. Avec une épidémie qui n’est toujours pas endiguée et une vaccination qui peine à prendre de la vitesse en Europe, l’ambition est de taille. Le ministre délégué aux Transports a évoqué, pour contribuer à cet été le plus banal qui soit, la mise en place de "corridors sanitaires" avec certains pays, comme les États-Unis ou Singapour. Concrètement, le gouvernement français espère une reprise du tourisme européen grâce au pass sanitaire, mais aussi au-delà des frontières du Vieux Continent.
"Nous allons négocier avec des partenaires, comme les Américains, des accords bilatéraux qui permettent de se rendre chez les uns, chez les autres", a déclaré en substance Jean-Baptiste Djebbari. Selon lui, l'objectif est que, le 9 juin, la France puisse accueillir des ressortissants américains, et inversement : "Le principe, c’est la réciprocité". Si des discussions sont en cours avec les États-Unis et Singapour d’après le ministre, aucun accord ne devrait être trouvé rapidement avec la Chine, pourtant connue pour être une grande pourvoyeuse de touristes en France. En 2018, ce sont 2,2 millions de Chinois qui sont venus visiter le pays, selon l’agence Atout France. Mais depuis, la pandémie est passée par là et Pékin a mis en place des mesures radicales pour éliminer le virus. "Les Chinois ont une stratégie dite zéro Covid qui est plus restrictive", a souligné Jean-Baptiste Djebbari, considérant qu"on aura plus de mal à ouvrir avec les Chinois d’ici à l’été".
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Cela étant, les Européens pourront se déplacer à partir de la mi-juin grâce à l’outil mis en place au sein des États-membres : le pass sanitaire. En France, il sera accessible depuis l’application Tous anti covid et inclura un test de dépistage, un certificat de vaccination ou alors un test sanguin attestant de son immunité. Le but est multiple, selon le ministre des Transports : "Éviter la fraude, redonner de la fluidité au trafic aérien et désengorger les files d’attente. Donc rendre la vie plus facile pour ceux qui ont besoin ou envie de voyager." Si plusieurs applications circulent en Europe, faute d'accord sur une disposition unique, chacune d’entre elles devrait fonctionner partout sur le continent.