Jean-Marie Le Pen ne votera pas pour sa fille mais lui prêtera bien de l'argent

Publié le 1 octobre 2016 à 17h15
Jean-Marie Le Pen ne votera pas pour sa fille mais lui prêtera bien de l'argent

Source : GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

PATER FAMILIAS - Jean-Marie Le Pen a confirmé mercredi 28 septembre qu'il avait prêté à sa fille Marine une grosse somme d'argent pour lancer sa campagne. Elle avoisinerait les 6 millions d'euros, selon le magazine "Marianne".

Malgré les inimitiés, les rancoeurs, les "coups de poignard dans le dos", Jean-Marie Le Pen ne voit qu'une chose pour que le FN accède à la plus haute marche en 2017, "l'unité".  Car, même s'il en a été exclu, le parti qu'il a co-fondé en 1972 est toujours son "bébé".

Alors, quand sa fille Marine peine à trouver des investisseurs pour lancer sa campagne présidentielle, Jean-Marie Le Pen répond présent. "Puisqu'elle ne trouve pas de financement ailleurs, qu'aucune banque n'accepte de prendre le risque de lui prêter de l'argent alors que tous les sondages la donnent en tête du premier tour, ce qui est un véritable scandale, Cotelec (NDRL : la traditionnelle structure de financement du FN qu'il préside) a décidé d'accéder à une partie de sa demande", explique-t-il lors d'une conférence de presse mercredi 28 septembre en Seine-et-Marne.

Et selon le magazine Marianne, Cotelec aurait prêté à Marine Le Pen la coquette somme de six millions d'euros.

Jean-Marie Le Pen au tribunal pour contester son exclusion du parti

Une main tendue à sa fille ?  Rien n'est moins sûr. D'un côté, il y a, certes, en filigrane, quelques messages d'apaisement comme celui lancé en août dans Le Parisien : "Dans un certain nombre de religions, le parricide est considéré comme impardonnable. Ce n'est pas mon cas, j'ai souvent été amené à pardonner".

Mais d'un autre côté, lors de la présentation mercredi 28 septembre de ses embryonnaires "Comités Jeanne" avec lesquels il 

espère aligner des candidats aux législatives, et pourquoi pas "concurrents" de ceux du FN, il le clame haut et fort : "Pour l'instant non", il ne soutiendra pas sa fille à la présidentielle. 

Et puis, il y a quand même l'affront ultime, son éviction du FN l'année dernière qu'il n'a toujours pas digéré et contre laquelle il se bat toujours. Il aura d'ailleurs l'occasion de faire valoir ses droits mercredi 5 octobre, lorsque le tribunal de grande instance de Nanterre étudiera sa plainte visant à contester son exclusion. 

Pour l'heure, dans un ultime geste de provocation, Jean-Marie Le Pen l'assure dans Le Parisien : "Le FN d'aujourd'hui ressemble toujours à celui d'hier. Le discours du 1er mai de Marine Le Pen aurait pu être prononcé par moi". 


Virginie FAUROUX

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