Au Sénat, le gouvernement a été interrogé sur le système anti-drones qui doit être déployé pour les JO de Paris.La secrétaire d'État Sarah El Haïry a reconnu qu'il rencontrait des difficultés dans son déploiement.Ces problèmes seraient néanmoins "en cours de résolution".
Le gouvernement s'est voulu rassurant. Lors de la séance de questions d'actualité au Sénat ce mercredi 7 juin, l'élu LR Cédric Perrin l'a interpellé sur le système anti-drones qui doit être déployé pour les Jeux olympiques 2024 à Paris. "Il semble aujourd'hui que la solution n'est absolument pas opérationnelle", a-t-il lancé, redoutant notamment que le pays ne dispose pas d’un système anti-drones opérant avant la Coupe du monde de rugby en septembre prochain.
Des systèmes anti-drones qui ont pris du retard
Das sa réponse, la secrétaire d'État Sarah El Haïry a reconnu que le système Parade (Protection déployable modulaire antidrones), attribué aux groupes Thales et CS group, faisait "l'objet de quelques difficultés". Celles-ci seraient néanmoins "en cours de résolution", sans que soit précisé un calendrier de livraison. Les premiers systèmes auraient dû être prêts au printemps.
"Le système est en cours de vérification, M. le Sénateur", a déclaré Sarah El Haïry, ajoutant que "depuis fin avril, comme tout système d'armes complexes, il fait l'objet de quelques difficultés, mais en cours de résolution pour équiper et accompagner nos industriels. Le ministère des Armées sera en mesure d'assurer la protection des JO contre les menaces grandissantes."
La secrétaire d'État a par ailleurs assuré que ce système anti-drones sera bien souverain. "Nous ne ferons pas appel à des solutions sur étagères et donc ce seront des industriels français", a-t-elle affirmé. Parade permet la détection et la neutralisation des micro et minidrones. L'enjeu pour les services de sécurité français sera notamment de repérer d'éventuels engins lents et volants à faible altitude au-dessus d'une foule et le neutraliser, au besoin, sans qu'il ne cause de dommages.
Dans sa réponse au sénateur, Sarah El Haïry a également rappelé que la loi de programmation militaire comprenait un budget de défense sol air "ambitieux". Plus de 5 milliards d'euros sont réservés à ce programme dont 350 millions pour la lutte anti-drones. De plus, le gouvernement va renforcer l'arsenal législatif pour permettre d'élargir la possibilité de brouillage ou la neutralisation de drone au titre de la défense nationale "en s'appuyant sur de nouvelles technologies", a-t-elle détaillé. Le gouvernement "fera face" aux nouvelles menaces, a-t-elle insisté.
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