REPORTAGE – Entre 17.000 (selon la police) et 160.000 personnes (selon les participants) ont défilé à Paris dimanche pour exiger la démission de François Hollande. Si cette manifestation organisée par "Jour de colère" se voulait "apolitique" et "citoyenne", les messages d'extrême droite ont dominé les différents cortèges.
Sentiment commun pour revendications multiples. Sous une pluie battante, entre 17.000 (selon la police) et 160.000 personnes (selon les organisateurs) ont battu le pavé parisien dimanche, pour exiger la démission de François Hollande. Le collectif informel "Jour de colère" , a ainsi réuni des profils divers, rangés derrière huit slogans différents : fiscalité, jeunesse, famille, chômage, artisans-commerçants-paysans, croyance et liberté d'expression. Si les participants partageaient bien la colère contre le gouvernement actuel, l'idéologie d'extrême droite dominait largement cette manifestation. Le rassemblement a d'ailleurs été émaillé d'incidents, avec un bilan provisoire de 150 interpellations et de 19 policiers blessés.
"Faurisson a raison la Shoah c'est bidon"
Entre quelques "Hollande Dégage", "Socialistes dictature" ou "Hollande en prison", nombreux sont ceux qui scandaient des slogans d'extrême droite ou pro-Dieudonné. "Faurisson a raison, la Shoah c'est bidon", "A mort les Francs maçons" ou "La France aux Français", pour n'en citer que quelques-uns... "Quenelles" et "ananas", étaient aussi de la partie, mises en avant par les nombreux aficionados de l'humoriste controversé Dieudonné.
Les organisateurs de Jour de colère avaient beau revendiquer une manifestation "apolitique" et "citoyenne", les manifestants ont défilé aux côtés des fondamentalistes catholiques de Civitas, du parti de la France classé à l'extrême droite et d'Alain Soral. Cette colère ne visait pas seulement le président de la République, mais aussi la presse en général. Sous les cris de "médias collabos", certains journalistes se sont fait prendre à partie par des jeunes cagoulés, avant l'intervention des forces de l'ordre.
Grève de la faim entamée pour Béatrice Bourges
"Nous sommes dans une dictature du mensonge. Notre civilisation est en train de mourir à cause d'un seul homme, François Hollande", déplorait Yves, la trentaine et "militant identitaire". "Je défile contre le laxisme judiciaire et contre tous ces racailleux (sic) qui pourrissent la France", ajoutait un Sapeur-pompier venu en tenue de travail.
Aux alentours de 18h, les manifestants se sont rassemblés place Vauban (près des Invalides) pour écouter quelques discours. Et entendre Béatrice Bourges, la présidente du Printemps français (une association opposée au mariage gay) annoncer "engager un jeûne complet jusqu’à l’ouverture de la procédure de destitution du Président". Les manifestants peuvent en tous les cas s'accorder sur deux choses : la colère et la détermination.
>> Les photos de la manifestation ICI
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