"Jupiter patauge !" : François Ruffin rejette l'idée de "participer à un gouvernement d'Emmanuel Macron"

Publié le 26 juin 2022 à 14h19, mis à jour le 26 juin 2022 à 14h43
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Source : Le Grand Jury

Invité du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, François Ruffin a écarté l'idée d'un soutien au gouvernement.
Le député LFI ne voit pas dans la politique sociale d'Emmanuel Macron ce qui pourrait susciter l'adhésion de son parti.
La veille, le président français avait estimé que le RN et LFI n'étaient pas des "partis de gouvernement".

Lorsque François Ruffin est reçu au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, c'est au lendemain d'un entretien du chef de l'État avec l'AFP, où celui-ci qualifiait La France insoumise et le Rassemblement national de "formations [qui] ne s'inscrivent pas comme des partis de gouvernement". Pour le député LFI de la Somme, réélu pour un second mandat le 19 juin dernier, le président français "répond à une question qui n'est pas posée", lui-même n'envisageant pas de "participer à un gouvernement d'Emmanuel Macron".

"Emmanuel Macron ne propose aucun compromis social", a-t-il argumenté. "Renonce-t-il à la réforme des retraites ?", s'est interrogé l'élu LFI. "À la concurrence à l'école ? Non, il doit faire un pas vers les autres". En l'état, François Ruffin ne voit rien à soutenir dans le programme gouvernemental qui s'annonce, notamment sur le volet social, où il ne reconnaît ni le fond, ni la forme.

"Des chèquounets et des primes"

Sur le pouvoir d'achat des Français, en forte baisse, le député de la Somme regrette des mesures ponctuelles, sans dessein social global. "C'est l'opération pièces jaunes", martèle-t-il, estimant qu'il faudra plus que des "chèquounets ou des primes" pour améliorer le quotidien des classes moyennes, revenant à plusieurs reprises sur le problème du coût de l'essence pour les travailleurs pauvres. 

S'il reconnaît qu'un Smic à 1400 euros, évoqué par la majorité, serait "un pas", il le juge insuffisant à régler tous les problèmes, rappelant au passage les bénéfices des actionnaires des entreprises du CAC40 sur la même période. François Ruffin appelle notamment à un "blocage des prix" de l'énergie, "et des profits" des entreprises qui la distribuent.

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François Ruffin a également tenu à replacer la crise politique dans le contexte national : "Ce n'est pas seulement qu'il n'a pas de majorité à l'Assemblée, c'est qu'il n'en a pas dans le pays", a-t-il estimé. Constatant que "Jupiter patauge", et qu'"il ne sait plus par où s'en sortir", le député a cependant refusé d'y voir "une crise politique majeure". Selon lui, qu'Emmanuel Macron ne fasse plus "tout ce qu'il veut" est "plutôt une bonne nouvelle" : ce ne sera plus "Manu-a-dit", s'est-il amusé, se réjouissant qu'"un peu de pouvoir soit restitué à l'Assemblée". 


La rédaction de TF1info

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