POLITIQUE - Emmanuel Macron avait fait part de sa volonté de rester pour répondre aux questions des parlementaires, après son intervention au Congrès. Jusqu'à présent, cela était contraire à la Constitution par soucis de séparation des pouvoirs.
L'Assemblée nationale a voté, dans la nuit de lundi à mardi, la possibilité pour le président de la République d'assister au débat après son intervention devant le Congrès, via une série d'amendements identiques, entre autres des UDI-Agir, au projet de révision de la Constitution. A l'issue d'un vif débat, ce changement a été adopté à 40 voix contre 13, une semaine après l'annonce surprise d'Emmanuel Macron devant le Parlement à Versailles. La formule "en dehors de sa présence" est donc retirée de l'article 18 de la Constitution.
Soutenu notamment par la ministre de la Justice Nicole Belloubet, ce changement n'a pas fait l'objet d'un amendement du gouvernement ou de la majorité, des élus d'opposition dénonçant un "revirement", voire un "coup monté". En vain, des LFI et communistes ont tenté de faire supprimer ce droit d'adresse en l'état, "scénographie autoritaire" pour les premiers, "atteinte à la séparation des pouvoirs" à laquelle même "le député de Rugy" s'était opposé en 2008, selon André Chassaigne.
Echanges animés
"J’ai demandé au gouvernement de déposer, dès cette semaine, un amendement au projet de loi constitutionnelle qui permettra que, lors du prochain Congrès, je puisse rester non seulement pour vous écouter, mais pour pouvoir vous répondre", avait lancé Emmanuel Macron, à la veille de l'examen du projet de révision de la Constitution au Palais Bourbon.
Après son discours, le président était sorti de la salle du Congrès, laissant place aux groupes politiques pour un débat sans vote "hors de sa présence". Ce droit d'adresse du chef de l'Etat a été gravé en 2008 à l'initiative de Nicolas Sarkozy. Depuis 1875, le président de la République ne pouvait qu'envoyer un message lu aux deux Chambres.
Les échanges les plus virulents ont porté sur la volonté d'aller plus loin. Mais "où est l'amendement présidentiel", a demandé le communiste Sébastien Jumel. Des amendements identiques, portés par des UDI-Agir ou des non-inscrits issus des rangs radicaux, ont en revanche été défendus pour permettre au Président de la République d’assister au débat au Congrès. "A lui de choisir s'il est là ou pas", selon Jean-Christophe Lagarde. Les amendements de son groupe en commission avaient été rejetés, notamment par Richard Ferrand.
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