INDICES - Après 15 mois de crise sanitaire, et tandis que la France se déconfine, la cote d'Emmanuel Macron monte à 50% de bonnes opinions, selon le dernier baromètre Ifop, corroboré par d'autres instituts. La preuve d'une bonne résilience du chef de l'État après quatre ans de pouvoir. Pour autant, cela n'a rien d'inédit sous la Ve République.
L'exécutif peut profiter des beaux jours. Depuis plusieurs semaines, la cote de popularité d'Emmanuel Macron et de Jean Castex connaissent une envolée, portée par un optimisme liée, notamment, à l'amélioration de la situation sanitaire et à la réouverture progressive du pays.
Selon le dernier baromètre Ifop pour Paris Match et Sud Radio, publié le 9 juin, le duo de l'exécutif s'est hissé à 50% de bonnes opinions et siège à la 5e place, ex aequo, des personnalités politiques françaises. L'embellie est manifeste : Emmanuel Macron a gagné 7 points dans ce baromètre mensuel, et le niveau de satisfaction apparaît relativement équilibré selon les professions et le niveau d'études des personnes interrogées. Dans le détail, le locataire de l'Élysée recueille 9% de très bonnes opinions, 41% de bonnes opinions, 26% de mauvaises opinions et 22% de très mauvaises opinions.
Le chef de l'État, s'il ne fait pas le plein à gauche (38%), vient de gagner 18 points dans l'électorat de droite (61%, et jusqu'à 67% chez les sympathisants LR). En outre, il surnage chez les 18-24 ans (52%) - à destination desquels il a lancé une opération séduction - et chez les 50-64 ans (54%).
Cette embellie printanière se lit dans d'autres sondages, comme le baromètre Harris Interactive du 28 mai (48%, +2, et jusqu'à 63%, +8, chez les moins de 35 ans) ou le sondage Odoxa du 25 mai (41%, +3).
"Il est très haut. Il y a des applaudissements dans tous les déplacements", se félicitait ainsi, mardi, une source au sein de l'exécutif auprès de LCI, assurant que la gifle infligée par un individu lors d'une visite présidentielle dans la Drôme ne reflétait pas l'état d'esprit de l'opinion.
Macron survole Sarkozy et Hollande
À dix mois de l'élection présidentielle - rappelons qu'à ce jour, il ne s'est pas porté candidat à sa réélection -, Emmanuel Macron bénéficie d'une confiance à faire pâlir d'envie ses deux prédécesseurs. À ce stade de son quinquennat, Nicolas Sarkozy bénéficiait d'une cote de popularité de 29%. Quant à François Hollande, il était tombé à 15% d'opinions positives, un record pour un président sous la Ve République - ce dernier n'est remonté à 22% qu'après avoir renoncé à se représenter.
La cote actuelle d'Emmanuel Macron - qui ne préfigure en rien ce qu'il adviendra dans les prochains mois - ne constitue toutefois pas une exception. Pour s'en rendre compte, on peut se plonger dans les archives des baromètres Ifop relatifs à la popularité des présidents à ce stade de leur mandat. À un an de l'élection présidentielle, le général de Gaulle comptait 54% de satisfaits (il a été réélu en 1965 avec 55,2% des suffrages). Valéry Giscard d'Estaing enregistrait 45% de satisfaction (il a perdu en 1981 avec 48,2% des voix).
À l'issue de son premier septennat, François Mitterrand jouissait d'un taux de satisfaction de 56% (il a été réélu en 1988 avec 54% des voix). Quant à Jacques Chirac, il bénéficiait aussi de 56% de bonnes opinions à la fin de son premier mandat (il a été réélu en 2002 avec 82,2% des voix). Les baromètres Kantar Sofres à la 4e année de mandat de chaque président confirment ce classement - de Gaulle mis à part -, plaçant Jacques Chirac en tête, devant François Mitterrand, Emmanuel Macron, Nicolas Sarkozy et François Hollande.
En outre, cette popularité ne masque pas le fait que 6 Français sur 10 jugent toujours négativement le bilan d'Emmanuel Macron, comme le montrait un sondage Odoxa pour Le Figaro et France Info publié le 3 juin dernier, et que la même proportion ne souhaite pas qu'il se représente en 2022.
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