Emmanuel Macron a déclaré ce mercredi que la fusillade de la rue d'Isly à Alger en 1962 était "impardonnable pour la République".Durant une conférence de presse, il a aussi exhorté à ce que soit reconnu le "massacre" du 5 juillet 1962 à Oran.
Un nouveau geste mémoriel pour Emmanuel Macron concernant la guerre d'Algérie. Après une rencontre avec des rapatriés d'Algérie, le chefde l'Etat a, lors d'un discours devant la presse, pointé la responsabilité de la République française au sujet de la fusillade de la rue d'Isly à Alger le 26 mars 1962. Ce jour-là, des dizaines de partisans de l'Algérie française furent tués par l'armée.
"Ce jour-là les soldats français déployés à contre emploi, mal commandés ont tiré sur des Français (...) Ce jour-là ce fut un massacre", a-t-il déclaré, qualifiant ces faits d'"impardonnable pour la République". Il a par ailleurs promis que toutes les archives sur cette affaire pourront être consultées.
"Cet engrenage mortifère de la guerre civile conduisit au drame du 5 juillet 1962 à Oran, où des centaines d'Européens, essentiellement des Français, furent massacrés comme le furent ensuite nombre d'autres et des dizaines de milliers de harkis", a-t-il poursuivi. "Ce massacre, lui aussi, doit être regardé en face, et reconnu", a insisté le président de la République.