GRANDE CONFRONTATION - Invités à défendre leur programme pour les municipales à Paris dans "La Grande Confrontation", diffusée sur LCI et en partenariat avec RTL et 20 Minutes, les sept candidats ont exposé lors d'un "grand oral" leur vision de la capitale de demain. Voies sur berge, enseignement, sécurité... à quelques jours du premier tour des élections municipales, voici leurs propositions.
Réunis pour l'émission spéciale "la Grande confrontation Paris" en vue des élections municipales, les sept candidats à la mairie de Paris étaient invités à détailler leur projet dans la capitale. Un après un, dans l'ordre de passage établi par un tirage au sort, Cédric Villani, Anne Hidalgo, Agnès Buzyn, David Belliard, Rachida Dati, Serge Federbusch et Danielle Simonnet se sont succédé face à David Pujadas en préambule de l'émission en partenariat avec 20 Minutes et RTL.
David Pujadas a invité les sept candidats à venir accompagner d'une photo représentant l'image du Paris qu'ils veulent voir ou, a contrario, veulent changer. Un choix qu'ils ont explicité.
Cédric Villani
Cédric Villani a choisi la photo des locaux d'une école élémentaire dans les Goutte d'Or, située rue Cavé. "C'est une école dans laquelle la fondation 'La main à la pâte' créée par le prix Nobel de Physique Georges Charpak a agi au quotidien avec des chercheurs, des scientifiques, pour apporter à des jeunes une ouverture. C'est le symbole du Paris que je veux et c'est dans les écoles que se forge le Paris de demain et que nous parviendrons à créer une société fière à aller de l'avant pour regarder les problèmes de demain avec pragmatisme et créativité au contact des scientifiques.", a-t-il affirmé.
Anne Hidalgo
Anne Hidalgo (PS) a choisi une photo des berges de Seine. Pour rappel, l'actuelle maire de Paris avait instauré la piétonnisation des voies de berges en 2016, fermant un tronçon de 3,3 km. La fréquentation avait évolué de 1,4 million en 2017 à plus de 1,7 million de visiteurs de janvier à octobre 2019.
"C'est cette ville-là qu'on souhaite porter, a-t-elle plaidé lors de la Grande Confrontation. Une ville où on respire, on peut lâcher à nos enfants, nous promener. On réduit la place de la voiture, les pollutions, les pollutions atmosphériques, les pollutions sonores. C'est une ville apaisée. L'apaisement, c'est aussi une ville où il y a moins de bruit et où l'on peut profiter des beautés de Paris."
Agnès Buzyn
Agnès Buzyn (LREM) a choisi une photo de La Tour de Nesle, café parisien situé au 114 rue de Sèvres, dans le XVème arrondissement de Paris. Un clin d’œil à son passé de médecin. "J'aime les promenades dans Paris et les cafés, je crois que c'est l'âme de Paris. C'est là que j'ai pris mes cafés pendant 20 ans, en face du service de réanimation de l'hôpital Necker-Enfants malades. Tous les jours, c'était un café avec des larmes, des joies, des angoisses. Je rencontrais des collègues et des malades. Une bonne partie de ma vie s'est déroulée à la terrasse de ce café."
Pour rappel, Agnès Buzyn s'est positionnée en faveur du maintien du chauffage extérieur dans les terrasses parisiennes, afin de préserver "l'âme" de la ville. Un système très fréquemment utilisé sur les terrasses des cafés, bars et brasseries parisiennes, et dont le rejet de dioxyde de carbone a un impact négatif sur l'environnement.
David Belliard
David Belliard (L'écologie pour Paris) a choisi comme emblème la Gare de l'Est. Un choix motivé par sa propre histoire de provincial débarqué à Paris, durant sa jeunesse. "C'est le premier lieu où je suis arrivé à Paris, a-t-il raconté. Je viens d'un petit village à côté de Vesoul. Je suis arrivé dans cette gare, c'était pour moi le rêve parisien, la ville de toutes les promesses. J'ai beaucoup d'émotions à chaque fois que j'y retourne. C'est la raison pour laquelle je suis mobilisé pour que ces lieux de gare, ces lieux de rencontres, ne deviennent pas des centres commerciaux comme la gare du Nord ou la gare Montparnasse. C'est un très joli symbole : Paris est une ville d'accueil, elle m'a accueilli. Je souhaite qu'elle continuent à accueillir les jeunes qui viennent à Paris et celles et ceux qui cherchent un refuge."
Rachida Dati
Rachida Dati (Les Républicains), maire du VIIème arrondissement de Paris, a sélectionné une photo de la colline du Crack, située porte de la Chapelle, connue pour être un lieu fréquenté par les toxicomanes et les dealers de drogues. "J'aurais pu vous apporter une photo du pont Alexandre III. Ce sont des sites historiques qui font partie de l'histoire de Paris. Pourquoi je vous montre ça ? Ça fait partie des lieux de la dégradation de Paris. C'est le lieu de tous les trafics. Il y a des dealers et des toxicomanes toute la journée qui errent. On les a repoussés, ils sont à la porte d'Aubervilliers. Ils sont allés dans le jardins des Halles. Quatre hectares, il n'y a plus de familles et d'enfants, c'est exclusivement des dealers de médicaments, de drogues et des toxicomanes. Voilà ce que sont devenus nos espaces verts qui ne sont plus verts. Je ne me résous pas à ce que Paris se dégrade à cette vitesse et devienne dans cet état-là", déplore-t-elle.
Serge Federbusch
Serge Federbusch (Aimer Paris) a pour sa part choisi une photo de la butte Montmartre prise de la butte Bergeyre. "J'ai découvert le butte Bergeyre en faisant campagne dans le XIXème arrondissement de Paris. C'est à 200 mètres de l'endroit où j'ai fait mes études. C'est l'un des lieux les plus charmants de Paris. L'âme de Paris, c'est la juxtaposition entre le centre d'une grande agglomération, on n'a besoin d'une activité économique. On ne peut pas harceler les automobilistes, empêcher les gens de vivre, créer les conditions d'un enfer dans la vie quotidienne à Paris. Mais en même temps, une ville où l'on a des jardins secrets. Ça m'a surpris de découvrir cet espèce d'endroit un peu enchanté où on a une vue sur Paris et la butte Montmartre."
Danielle Simonnet
Danielle Simonnet (À Paris, place au peuple !) a fait le choix d'un cliché de l'auberge citoyenne des femmes du "140 de la rue Ménilmontant". "C'est un super projet de femmes. Elles étaient au chômage et ont décidé de monter leur projet de restaurant-traiteur. Je trouve ça très fort car cela montre ce XXème populaire avec des femmes qui s'engagent. Je crois beaucoup à l'avenir de l'engagement des femmes de nos quartiers populaires. Il faut leur donner leur chance et les soutenir. Je souhaite que Paris devienne à nouveau une vraie ville de l''entraide, une vie qui respire, une ville où l'on respecte les quartiers populaires", explique la candidate.
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