ECONOMIE – Rendue fameuse par le psychodrame qu'elle provoque depuis sept mois à l'Assemblée, la loi Macron a été définitivement adoptée ce jeudi après-midi. Le Premier ministre est de nouveau passé en force mais cette fois, la droite n'a pas déposé de motion de censure.
De guerre lasse. Après avoir provoqué deux guerres de tranchées en sept mois à l'Assemblée, Manuel Valls a utilisé ce jeudi après-midi une troisième fois l'article 49-3 de la Constitution pour faire passer définitivement la loi sur la croissance et l'activité, dite loi Macron. Bien qu'il ait donc engagé la responsabilité de son gouvernement, l'opposition a décidé cette fois-ci de ne pas déposer de motion de censure à son encontre, ce qu'elle avait fait lors des deux premiers épisodes .
"Du pouvoir d'achat"
Sur Twitter, le Premier ministre s'est félicité dans la foulée de cette adoption, en promettant dès cet été plus d'ouverture des magasins le dimanche, de nouvelles lignes d'autocar et du pouvoir d'achat en plus pour les Français.
Loi Macron adoptée. Dès cet été : ouvertures le dimanche, nouvelles lignes d’autocars, pouvoir d’achat, … du concret pour les Français ! MV — Manuel Valls (@manuelvalls) 9 Juillet 2015
Le gouvernement entend en effet aller vite dans l'application des mesures votées. Manuel Valls avait ainsi indiqué mardi matin sur RTL que les nouvelles règles sur l'augmentation du nombre d'ouvertures dominicales des commerces pourrait s'appliquer "dès la rentrée", que de nouvelles lignes d'autocar pourraient être mises en place dès le mois d'août, et que les mesures sur le permis de conduire pourraient entrer "très vite en vigueur".
EN SAVOIR +
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Dès mardi, les groupes Les Républicains (LR) et UDI avaient annoncé qu'ils n'engageraient pas, avec une motion de censure, une troisième bataille perdue d'avance. En pleine session extraordinaire du Parlement, et tandis que toute l'attention se concentre sur la crise grecque, difficile en outre de mobiliser leurs troupes. En revanche, le groupe LR saisira le Conseil constitutionnel. Contre lequel, s'il venait à retoquer le texte, Manuel Valls ne disposera pas de 49-3.
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