"La marque 'Les Républicains' est morte" : Bruno Retailleau espère prendre la tête du parti pour le "refonder"

M.L (avec AFP)
Publié le 30 octobre 2022 à 10h54, mis à jour le 17 novembre 2022 à 16h35

Source : TF1 Info

Le président du groupe Les Républicains au Sénat estime qu'il "faut tout changer" au sein de son parti.
Dans un entretien au Journal du Dimanche, il a présenté les grandes lignes de sa candidature à la présidence de la formation.
"Si on se contente de ripoliner la façade du parti, on est morts", a-t-il jugé.

"Tout changer à droite." Son ambition, clairement affichée, n'est pas des moindres. Bruno Retailleau, candidat à la présidence des Républicains, a indiqué dimanche vouloir "refonder" son parti, estimant que "la marque" de celui-ci était "morte". Il a indiqué vouloir faire trancher "par référendum interne" les "grandes orientations" de la formation politique par les militants, dans un entretien au Journal du Dimanche.

Fragilisé par la défaite de sa candidate Valérie Pécresse à la présidentielle, qui n'a pas atteint la barre des 5% de votes, le parti Les Républicains traverse une véritable crise. "Si on se contente de ripoliner la façade du parti, on est morts. Il faut tout changer. La marque ' Les Républicains' est morte", fait valoir le président du groupe LR au Sénat auprès de l'hebdomadaire, disant vouloir "construire un parti populaire et patriote capable de rassembler tous les électeurs de droite"

"Nous ne sommes pas prêts à gouverner"

"Pour cela, il faudra d'abord le rendre à ses militants. Si je suis élu, ils trancheront, par référendum interne, nos grandes orientations. Et nous travaillerons d'abord sur les idées, en renvoyant la question de la présidentielle après les européennes", a-t-il préconisé, affirmant n'être "candidat qu'à une seule chose, tout changer à droite  : parti, méthode, logiciel".

"Incarner, c'est bien, mais incarner quelque chose, c'est mieux : les primaires ont été exclues de nos statuts et je ne compte pas les y remettre, ce sera donc à nos militants de choisir", développe encore Bruno Retailleau, alors que son adversaire Eric Ciotti a déjà indiqué soutenir une candidature de Laurent Wauquiez pour l'élection présidentielle de 2027. "Mon seul objectif est de redresser ma famille politique pour que le mieux placé puisse l’emporter en 2027", a pour sa part glissé le Sénateur.

À l'heure actuelle, "nous ne sommes pas prêts à gouverner", a-t-il admis : "Nous devons d’abord nous refonder, c’est le sens de ma candidature". Quant au niveau visage des LR qu'il espère façonner, il veut l'en éloigner d'une "synthèse molle" ou d'une "droite à mi-temps". "La droite doit, surtout, incarner une nouvelle espérance pour les Français qui voient la France dégringoler et se défigurer", a poursuivi le candidat. 

Avant de plaider pour un parti de "la reconstruction française autour d’un triptyque : transmission, assimilation et politique familiales", par opposition à une "gauche dure", composée de "wokistes, islamo-gauchistes, communautaristes", contre qui Bruno Retailleau souhaite "mener bataille". Quant à la main tendue d'Emmanuel Macron, qui a dit mercredi "souhaiter" une "alliance" avec LR à l'Assemblée nationale, où le parti se pose en arbitre malgré une présence réduite par rapport à 2017, c'est "impossible parce que nous n’avons pas les mêmes convictions", a-t-il tranché.

Le député du Lot Aurélien Pradié et le maire d'Orléans Serge Grouard sont également candidats à la présidence du parti. Un vote des militants lors d'un congrès début décembre doit les départager.


M.L (avec AFP)

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