Sites Internet frauduleux : comment pourrait fonctionner le "filtre anti-arnaque" ?

par Pierre Antoine VALADE (Avec AFP)
Publié le 26 avril 2023 à 14h54, mis à jour le 7 mai 2023 à 9h23

Source : JT 20h WE

Élisabeth Borne a dressé fin avril les contours d'une loi qui doit assurer "l'ordre public dans l'espace numérique".
Parmi les mesures annoncées, la création d'un filtre anti-arnaque pour débusquer les sites frauduleux.
Ce filtre doit voir le jour en 2024.

Dans son allocution du mercredi 26 avril, la Première ministre a dévoilé les contours de la future loi qui a pour objectif d'assurer "l’ordre public dans l’espace numérique". Ce texte prévoit plusieurs mesures, dont la mise en place du "filtre anti-arnaque" promis par Emmanuel Macron pendant sa campagne, qui doit signaler aux internautes les sites frauduleux. 

Un filtre avec un système de liste noire

"Nous présenterons, début mai, un projet de loi visant à sécuriser et réguler l’espace numérique. Nous porterons des mesures nouvelles pour lutter contre le cyberharcèlement ou pour prévenir l’exposition des enfants à des contenus pornographiques. Nous agirons également contre la fraude en ligne, par exemple avec un 'filtre anti-arnaque' qui signalera aux utilisateurs les sites internet considérés comme frauduleux", a annoncé Élisabeth Borne.

Ce filtre anti-arnaque devra prévenir l’utilisateur, sur ordinateur ou sur smartphone, lorsqu'il se dirige vers un site internet considéré comme frauduleux ou dangereux. L’usager décidera ensuite s’il veut tout de même poursuivre sur le site ou faire marche arrière. 

Le filtre devrait fonctionner avec un système de liste noire, mise à jour régulièrement, qui comprendrait des adresses connues pour être des sites malveillants (phishing, virus, rançongiciel, escroquerie...). Pour autant, il sera facultatif, l'internaute pourra choisir de l'activer ou non. S'il est activé, il ne fonctionnera que si la recherche mène vers un site inscrit sur la liste noire. 

"Ce dispositif simple et gratuit avertira l'internaute au moment où il se connecte à un site identifié comme malveillant", a détaillé le ministre de la Transition numérique, Jean-Noël Barrot, le 7 mai dans le JDD. "Il prendra la forme d'un message qui s'interposera entre l'internaute et le site pour éviter d'être piégé." L'objectif est de "mettre fin aux campagnes massives de SMS frauduleux et de restaurer la confiance de nos concitoyens dans Internet"

Ce nouveau procédé qui devrait voir le jour auprès du grand public en 2024, aura pour rôle de protéger les Français contre les arnaques numériques de plus en plus nombreuses et sophistiquées. 


Pierre Antoine VALADE (Avec AFP)

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