La rentrée très chargée (et déjà compliquée) de Valls et Hollande

Publié le 19 août 2015 à 8h05

BACK TO WORK – Entre la gestion de la crise porcine, des mauvais chiffres de la sécurité routière et la démission du ministre du Travail, la rentrée s'annonce d'ores et déjà compliquée pour l'exécutif.

Sa rentrée, l’exécutif ne veut pas la rater. Elle a déjà commencé ce mardi avec un déjeuner entre le président de la République et son Premier ministre, suivi, mercredi, du premier conseil des ministres. Un retour de vacances qui s’annonce compliqué pour François Hollande, après une discrète pause de quelques jours dans le Var. Metronews liste les sujets chauds sur la table du gouvernement.

Trouver un nouveau ministre du Travail
Si trouver un remplaçant au ministre du Travail François Rebsamen, en partance pour sa mairie de Dijon, ne devrait pas poser trop de problèmes – la shortlist est connue –, François Hollande se serait pourtant bien passé de cet exercice vu les autres dossiers qui l’attendent. D’autant que François Rebsamen est à la tête d’un ministère emblématique et que le chef de l’État a fait de la lutte contre la hausse du chômage sa priorité. Une priorité qu’il martèle à qui veut l’entendre, et à laquelle il a lié son éventuelle candidature à une réélection en 2017.

EN SAVOIR + >> Après le décès du maire de Dijon, Rebsamen retrouve son poste  

Régler la crise porcine
C’est la crise que devront gérer en priorité François Hollande et son gouvernement. Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll est déjà sur le pont depuis le début de l’été – il a abrégé ses vacances la semaine dernière – pour tenter de trouver un compromis entre les principaux industriels de la filière, qui trouvent le prix au kilo trop élevé, et les éleveurs qui demandent, eux, une revalorisation. Des réunions avec les acteurs du secteur ont déjà eu lieu, d’autres sont prévues pour le début du mois prochain, afin de tenter de trouver un compromis.

EN SAVOIR + >> Crise du porc : réunion au sommet au ministère de l'Agriculture

►  Faire repartir la croissance
"La croissance, elle est là", prophétisait François Hollande le 14 juillet. Raté. Avec son zéro pointé pour le second semestre, d’après les calculs de l’Insee, dame croissance n’en fait qu’à sa tête et plombe le moral, et le discours, de François Hollande. Un mauvais chiffre bien inférieur au 0,3 % attendu, qui risque également de faire patiner l’arrêt de la hausse du chômage.

À LIRE AUSSI >> Économie : la croissance a été nulle en France au deuxième trimestre 2015

Régler le budget de 2016
2016 est encore loin mais il faut déjà préparer le prochain budget de l’État. Un exercice qui s’annonce encore délicat au regard d’une croissance nulle au 2e trimestre. Les priorités du gouvernement, pour ce budget, restent la sécurité et l'éducation, les aides aux entreprises et la réduction du déficit, a souligné Michel Sapin, le ministre des Finances, défavorable dans l'immédiat à de nouvelles réductions d'impôt après celles concédées en cette rentrée à neuf millions de foyers fiscaux. "La reprise est là mais elle n'est pas encore assez forte pour faire reculer le chômage (...), elle ne permet pas encore de redistribuer à tous les Français leur part des efforts consentis ces dernières années", a-t-il déclaré dans une tribune au Monde empreinte d’optimisme, vendredi.

S'attaquer aux mauvais chiffres de la sécurité routière
Autre dossier qui attend le gouvernement dès les premiers jours de septembre : la mortalité routière, après l'annonce de chiffres catastrophiques en juillet (+19,2 % en juillet 2015 par rapport à juillet 2014). Le gouvernement va réunir un Comité interministériel à la sécurité routière (CISR) "à la rentrée", pour la première fois depuis mai 2011.

À LIRE AUSSI >> Le nombre de morts sur les routes a augmenté de 19,2% en juillet


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info