SÉCURITÉ - Mercredi, le Conseil de Paris a voté en faveur de la création d'une police municipale parisienne. Le projet, défendu par la majorité socialiste, a obtenu le soutien de l'opposition au contraire de celui des écologistes et communistes.
Anne Hidalgo l’avait promis durant la campagne des municipales. C’est désormais acté. Paris aussi désormais sa police municipale. Le projet a été adopté mercredi lors d’un Conseil de Paris (114 voix pour et 30 contre). La maire socialiste a pu compter sur les voix de l’opposition composée de la droite et du centre. Les autres formations de la gauche (PCF, EELV, Générations) se sont exprimées contre ce projet.
Anne Hidalgo s’était ralliée à cette idée en 2019. Mercredi, elle a salué une "décision historique", soulignant que la police municipale est "partout ailleurs en France une évidence du quotidien". "Cette décision marque un nouveau pas dans l'évolution du statut de notre ville vers le droit commun des communes", a-t-elle également ajouté. La police municipale parisienne a pu voir le jour grâce à la promulgation fin mai de la loi Sécurité globale qui a pu mettre fin à cette exception historique.
Enfin ! Vote historique ce soir au #ConseildeParis qui vient d’adopter la création de la police municipale qui aura en charge de veiller à la tranquillité au quotidien des Parisiennes et des Parisiens. C’était un engagement, c’est désormais une réalité. pic.twitter.com/j1FL1ybxVZ — Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) June 2, 2021
Les premiers policiers municipaux, qui seront équipés d'un gilet pare-balles, d'une gazeuse, d'une matraque, de menottes et d'une caméra, mais pas d'arme létale, seront opérationnels dès septembre. Le non-port d’arme est notamment regretté par les élus de droite qui réclamaient cette police municipale depuis plusieurs années. "Un policier sans arme, c'est une cible", avait estimé la députée Brigitte Kuster (Les Républicains).
Les alliés écologistes d'Anne Hidalgo ont voté contre le projet
Allié du groupe socialiste au Conseil de Paris, les écologistes sont convaincus que la police municipale parisienne ne règlera pas les problèmes de sécurité qui existent actuellement. Fatoumata Koné, président du groupe EELV, a dénoncé le "transfert de compétences de l'État vers les collectivités territoriales" sans "les moyens financiers ou assiettes fiscales".
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L'objectif de la mairie est de passer de 3.300 agents aujourd'hui actifs au sein de la Direction de la Prévention, de la Sécurité et de la Protection (DPSP) à 5.000 pour les Jeux Olympiques de 2024. Répartis dans 17 divisions d'arrondissement, les policiers parisiens auront pour missions de verbaliser dépôts sauvages, épanchements d'urine, jets de mégots, nuisances sonores, déjections canines, stationnements gênants ou encore les débords de terrasses.