MESURES SANITAIRES - Invité du Grand Jury LCI-RTL-Le Figaro, le commissaire européen Thierry Breton a défendu le bilan du pass sanitaire. Si cet outil "n'a pas vocation à durer", il reste incontournable pour le moment, affirme-t-il.
Le pass sanitaire, stop ou encore ? Ce n'est pas demain que l'on pourra le ranger dans les archives, à en croire Thierry Breton. Invité dimanche du Grand Jury LCI-RTL-Le Figaro, le commissaire européen au Marché intérieur, impliqué notamment dans les questions d'approvisionnement en vaccins, a estimé que le sésame, actuellement utilisé pour accéder à certains lieux en France ou pour traverser les frontières, serait encore indispensable dans les semaines à venir.
"Il n'a pas vocation à durer et j'espère que l'on pourra s'en dispenser au plus vite", a-t-il déclaré. "Mais tant que l'on est en situation de dangerosité planétaire, on a encore un effort considérable à faire."
Pour le commissaire, "tant qu'on n'a pas contribué ensemble, Etats-Unis et Union européenne, à faire bénéficier les autres [des vaccins], il est plus raisonnable de le garder".
Le pass sanitaire "très bien reçu" en Europe
Du reste, a affirmé Thierry Breton, "le pass sanitaire et très bien reçu en Europe. Cela dépend des États-membres, mais aujourd'hui, il est très bien perçu, bien accepté par nos concitoyens. C'est un pari qui a été gagné". La veille, samedi, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté en France contre le pass sanitaire, un mouvement qui se poursuit pour la 11e semaine consécutive, mais qui tend à s'affaiblir.
Le commissaire européen a en outre plaidé pour un partage accru des vaccins à l'échelle mondiale, rappelant que seuls 3% des habitants étaient vaccinés en Afrique subsaharienne. "Il nous faut fournir massivement des vaccins", a-t-il estimé à propos des pays les plus démunis. "Il faut que tous les États, européens, mais aussi les États-Unis, qui ont été très en retard, offrent la moitié de leur production. Il faut aussi que l'Afrique se dote d'infrastructures vaccinales", a aussi plaidé le commissaire, qui souhaite en outre que les doses soient vendues "à prix coûtant" dans les pays pauvres, à savoir autour de 2 euros, contre 20 euros dans les pays riches. A ce jour, selon Thierry Breton, l'UE s'est engagée à fournir 950 millions de doses d'ici au premier semestre 2021.
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